Xavier Dorison (scénario)
Joël Parnotte (dessin)

Aristophania tome 1

Le Royaume Azur

Bande dessinée, fantastique / urban fantasy
Publiée le 08 janvier 2019 chez Dargaud

L’histoire commence à Marseille, en 1899. Clément, un ouvrier, est tué dans des circonstances étranges par un certain Barboza, un colosse dévoreur de rats. Sa vie n’était pas moins insolite et remplie de secrets, à en juger par la drôle de conversation qu’il tenait, quelques minutes avant sa mort, avec une femme aussi élégante que mystérieuse. Neuf ans plus tard, alors que la veuve de Clément croupit en prison et que ses trois enfants sont en butte à la violence des adultes, la femme mystérieuse revient dans leur vie. Elle s’appelle Aristophania Bolt, comtesse de son état. Afin de protéger les enfants de la menace qui pèse sur eux, elle les installe dans un décor de rêve qu’elle nomme Azur. Poussés par la curiosité, ils ne résistent pas à la tentation d’explorer leur nouveau cadre de vie. Ce qu’ils vont découvrir – à commencer par les pouvoirs d’Aristophania – dépassera de très loin les limites de leur imagination…

Marseille, 1900. L’ouvrier Clément Francoeur meurt, et sa veuve et ses orphelins subissent les affres du déclassement et les misères humaines qui vont avec… 9 neuf ans plus tard, Adèle se laisse emprisonner pour sauver son aîné, et entre lutte des classes et guerre des mondes ses 3 enfants sont obligés de s’en remettre à leur marraine fée Aristophania Léontine Armance Bolt-Privat de Rochebrune. Ils passent des taudis parisiens aux mas provençaux pour découvrir que leur père n’était pas ouvrier mais un chevalier, et que le dénommé Arlin Stagaart en quête du graal dénommé Source Aurore a été assassiné sur ordre du Roi Banni…

Cela aurait pu se passer il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, mais cela se passe à la Belle Époque dans la Provence de Marcel Pagnol ! Et on aurait pu faire de l’urban fantasy yankee avec Seelie (qui avec son serment d’extinction laisse l’humanité à sa destinée) et Unseelie (qui avec la folie du Roi Banni veut la dominer), mais on a fait le choix du récit d’apprentissage pour ressusciter la Quête du Héros aux mille et un visages avec une lutte du Bien et Mal qui voit s’affronter chevaliers jedis et renégats siths !

Car les auteurs nous font croire à un revival Portal Fantasy genre Alice au pays des merveilles, Peter Pan, Narnia, ou plus récemment Miss Peregrine et les Enfants particuliers, mais Aristophania est moins la Mary Poppins de Pamela L. Travers que l’Obi-Wan Kenobi de George Lucas !

 

– Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu que l’enfance était la période la plus merveilleuse de la vie. Si vous voulez mon avis, c’est le genre de banalité qui ne sert qu’à cacher une réalité moins plaisante… l’enfance, ça fait peur. Qui n’a jamais été aussi seul et aussi faible ? Votre destin remis entre des mains inconnues, le voile du monde se déchirant pour révéler merveilles un jour, monstres le lendemain… Chaque porte promettant de vous guider vers un nouveau ciel, ou menaçant de vous enfermer à jamais.

Parmi les Changelins qui s’ignorent qui sera le Nouvel Espoir ? Le rebelle Basile, la rêveuse Callixte ou le rationaliste Victor ?? Que la Force soit avec eux !!! (les auteurs ne tromperont personne : dans leur « fantasy bouddhiste », la description de l’Azur est mot pour mot celle de la Force dans Star Wars)

Dans une série bien construite chaque épisode amène des réponses, chaque épisode a son importance et chaque épisode apporte sa pierre à l’édifice, ce qui est parfaitement le cas ici : le scénariste Xavier Dorison est au top de sa forme, le dessinateur Joël Parnotte est au top de sa forme, donc sans être méprisant envers qui que se soit on mesure avec cette oeuvre d’une immense supracoolitude les différences qui existent entre les bons artisans et les grands artistes…

note : 9/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

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