Tsutomu Nihei
(scénario & dessin)

Blame!, tome 4

Manga, science-fiction / cyberpunk / Hard Dark
Publié en VF le 18 avril 2001 chez Glénat Manga
Publié en VO entre juin 1998 et septembre 2003 par Kodansha dans Afternoon (« ブラム!, Buramu! »)

Peut-être sur Terre… Peut-être dans le futur… Killy est un cyborg taciturne qui erre dans une gigantesque cité labyrinthique, s’étendant sur des milliers de niveaux. Armé d’un revolver amplificateur de radiations et accompagné de Shibo, un scientifique, il part en quête du « net-gene », un programme qui aurait échappé à la contamination globale d’un virus informatique, et qui serait capable de gérer le monde.

Ce tome 4 commence par la résolution d’affrontements dantesques : dans la virtualité Shibo affronte les Cénobites, et dans la réalité Killy affronte Cthulhu. Et il remporte la victoire en réalisant la version cyberpuynk du kaméhaméha de San Goku ! Vous la sentez bien la coolitude du truc ???

Le reste du tome est consacrée à l’exploration des Chantiers Orientaux, version miniature de la mégastruture avec ses 13 niveaux chacun dirigé par une Intelligence Artificielle, et artificielle ou naturelles les intelligence jouent aux savants fous donc aux apprentis sorciers… Killy et Shibo sont donc en quête des électro-pécheurs réfugiés et de leurs concitoyens qui ont toujours été à l’abri des vicissitudes de la mégastructure. Shibo est toujours aussi géniale, car elle a survécu à son affrontement en passant de géante à naine se réfugiant dans le corps technorganiques de San-kan coupé/coupée de la résosphère comme toutes les Sauvegardes pénétrant dans les Chantiers Orientaux (ce qui l’oblige à s’habituer à un corps lovecratien sans organes), mais aussi des gardiens de la Chambre 8 à savoir Main-Serv et Seu qui livrent un combat immémorial pour protéger les humains des Silicates Maeve et Ivy : vous vous souvenez de Bibliothèque du Silence dans la saga Doctor Who ? Vous la sentez bien la coolitude du truc ???

– C’est étrange d’être dans un corps sans organe. Il faut du temps pour s’y habituer.

Et c’est pas fini… Seu qui pète une classe de ouf avec son armure et son épée de paladin n’est autre qu’un Lancelot cyberpunk, le meilleur chevalier du monde au service de son enchanteresse, mais d’abord et surtout rien qu’un être humain qui n’a que son courage à opposer à des monstres invincibles… En ressuscitant à l’infini grâce à une machine de construction nanotechnologique, Seu poursuit son combat désespéré indéfiniment en perdant peu à peu sa mémoire : Mainserv est-elle une nouvelle Viviane ou une nouvelle Morgane ? (en plus c’est l’aboutissement de la relation entre Killy et Shibo, entre le paladin numérique et la sorcière électronique)

Et si on rajoute les lutins électroniques nous abolissons les frontières entre Science-Fiction et la Fantasy, avant que n’apparaissent les voyages dans le temps et les paradoxes qui vont avec : qui a dit Mirai Trunks ? J’en parlerai plus tard, mais comment un auteur peut-il aussi bien comprendre les mécanismes de l’epicness to the max et ne pas les utiliser ???

 

note : 8,5/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

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