Sur la ligne de crête du désespoir, Matsukaze et sa famille fuient les humains et leur guerre… Au même moment, Kohibari ne connaît de la vie que les règles humaines et ne trouve pas à s’en plaindre. Les hommes exaltent sa beauté et sa rapidité à la course, et tout le monde est très gentil avec lui, c’est sûr… Mais pourquoi les centaures réduits en esclavage, qui furent libres, eux, le haïssent-ils ? La leçon sera amère…
Ce 2e tome du préquel de la saga Centaures de Ryo Sumiyoshi est divisé en 2 parties :
Dans un 1ère partie nous continuons à suivre Matsukaze qui peu à peu sombre du Côté Obscur. Son père se sacrifie pour lui et son frère, et malgré tous leurs efforts ni l’autre n’arrive à protéger les leurs. La matriarche essaye de reprendre les choses en mains, mais quand Matsukaze s’éloigne pour se ravitailler en bois il retrouve sa mère morte, sa sœur morte, son frère mort, et sa belle-sœur morte, massacrés par les hommes pour des raisons que la raison ignore autres que la peur et l’ignorance mises en avant par les élites autoproclamées des gros connards qui s’égosillent sur les plateaux télés…
Ah ça oui, l’auteure ne se prive pas une seconde d’opposer ceux qui ne seraient rien et ceux qui seraient tout !!! Tout la colère accumulée contre lui-même par Matsukaze finit par trouver un exécutoire : tuer le plus d’humains possible, qu’ils soient coupables ou innocents !!!
Il aurait pu devenir un monstre, mais Goumé lui rappelle qu’il un enfant à élever, et que l’éducation passe par l’apprentissage de la vie et non l’apprentissage de la mort. Car l’éducation est la plus solide protection que l’on puisse offrir à un enfant (phrase à faire parvenir à Blanquer, des fois que cela puisse lui servir à quelque chose, mais qui croit encore que cette ordure pense comme un être humain ?)…
L’éducation est la plus solide protection qu’on offre à un enfant.
Dans une 2e partie nous poursuivons avec Kohibari, né en captivité et amputé de ses deux bras à la naissance. C’est le chouchou des humains, donc le bouc émissaire de tous les centaures adultes capturés et amputés de leurs bras pour briser leur résistance. Kohibari qui a refoulé toutes les souffrances qu’il a subies toute sa vie craque complètement quitte à se laisser mourir, et son palefrenier toujours hanté par tout ce qu’on fait subir à son protégé craque complètement lui-aussi… Est-il trop tôt ou trop tard pour le repentir ? Nul ne saurait le dire ! Dans tous les cas, Kohibari devient obsédé par Iwatora, le Tigre Roux des Montages qui pour lui est sa seule et unique chance de libération quitte à asservir des dizaines de centaures avant de le rencontrer… C’est ainsi que dans les dernières pages alors le chasseur supplie le chassé de se laisser prendre dans l’espoir de lui aussi obtenir sa liberté
Kohibari lui aussi aurait pu devenir un monstre, mais c’est l’humanité et le repentir de son palefrenier qui l’empêche de basculer du Côté Obscur et de devenir un chien de guerre…. Est-ce que vous connaissez un haut fonctionnaire ou un cadre supérieur que l’on pourrait qualifier d’humaniste ? Ben non, évidemment puisqu’on les sélectionne pour êtres des gros crevards sans foi ni loi (d’ailleurs ils sont en train de quitter en masse la marcronie pour rejoindre le monde de la haute finance : comme d’habitude les rats quittent le navire). Donc remettons à la vraie place et avec le salaire qui va avec ces classes sociales qui ne servent à rien à part nous faire souffrir « ceux qui ne sont rien » pour enrichir une minorité de « ceux qui sont tout »…
note : 8,5/10
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