Stefano Martino
(scénario & dessin)

Les Chroniques de l’Atlantide

tome 1 : Eoden le Guerrier

Bande dessinée, fantasy / heroic fantasy 
Publiée le 30 mars 2022 chez Glénat

29 426 a.v. J. -C. Sur le continent oublié d’Atlantide. Il y a dix ans, la guerre s’est achevée. Eoden y a perdu un bras autant que le désir de vivre auprès des siens. Il s’est retiré de la société, dans une cabane, sur une île où, ce matin, un bateau vient d’accoster. On vient le chercher. Sur le trône, son frère est manipulé, il devient fou, son esprit est vampirisé par les drogues que Hak-Na, Grand Prêtre du culte de Rankoom, lui soumet… L’anéantissement du royaume de son frère n’intéresse que bien peu Eoden mais, dans sa chute, il pourrait entrainer avec lui la reine Leyon. En entendant le nom de la femme qu’il n’a cessé d’aimer, Eoden ne peut se retenir. Si sa vie est en danger, il doit la sauver.

​La superbe illustration de couverture fait inévitablement penser au travail du légendaire Frank Frazetta, mais à l’intérieur les graphismes sont signés Stefano Martino. Fin du rêve ? Oui mais non, le projet tient à cœur à l’auteur il force est de constater qu’il n’a jamais été aussi bon que dans ce début de trilogie…

Pourtant c’est ultraclassique pour qui connaît un peu la sword & sorcery d’antan. On a une Atlantide qui se tourne vers le Côté Obscur en s’adonnant au totalitarisme et à l’impérialisme. En fait le conseiller du roi Leoden qui a marabouté pour ne pas dire envoûté son souverain travaille à la fois pour des forces étrangères qu’il ne vaut mieux pas rencontrer, et des forces occultes qu’il ne faut pas nommer…

Le cœur des femmes est dévoré sur l’autel de la guerre.

Les derniers fidèles du roi font chercher son frère Eoden, mais ce dernier vit en ermite sur une île déserte depuis qu’il a perdu son bras droit à l’issu d’un combat homérique contre les ennemis de l’Atlantide. De plus les deux frères sont en rivalité pour l’amour de la belle et courageuse Leyon qui a fait choix en épousant celui qui aimait le plus le pouvoir…

C’est souvent dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures et c’est grandement le cas ici. Stefano Martino motivé comme jamais et travaillant pour la première fois en solo livre un récit bien construit et bien rythmé. Nous découvrons le monde 30e millénaire avant notre ère à travers le retour à la civilisation d’Eoden hanté par son passé, qui fut autant heureux que malheureux. Les vilains of the week démasqués, il faut voir ce que va donner par la suite ce blockbuster fantasy qui se veut flamboyant…

note : 8-/10

Alfaric

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