Sandy Mitchell

Ciaphas Cain

Tome 07 :

La Fine Fleur de l’Imperium

Roman, science-fiction / space-opera/ guerre
Publié en VF le 11 juin 2021 (Black Library)
Publié en VO en décembre 2010 (« The Emperor’s Finest »)

Le devoir appelle de nouveau le commissaire Cain, qui sauve la fille du gouverneur d’une planète submergée de rebelles. Or, le soulèvement a un sinistre revers, des hybrides genestealers! La recherche de l’origine de la menace xéno conduit Cain à un space hulk, qui demeure un lieu plus tranquille que d’être avec la fille du gouverneur. Las, quand les space marines dépêchés sur place subissent des pertes drastiques face au grand Dévoreur, Cain et son fidèle aide de camp Jurgen doivent se débrouiller seuls. Entre les Tyranides qui se réveillent en masse et les passagers clandestins orks, pas moyen de se cacher, aussi Cain devra-t-il mobiliser toute son ingéniosité pour s’enfuir du space hulk.

Dans ce tome 7 des Archives Caïn intitulé La Fine Fleur de l’Imperium, le froussard héroïque de l’univers Warhammer 40000 continue de nous raconter dans le désordre les heurs et malheurs de sa longue carrière militaire au sein du Commissariat Politique de l’Imperium. Et pour notre plus grand plaisir, c’est toujours son love interest l’Inquisitrice Amberley Vail qui édite le tout, d’où la guerre qui fait parfois rage dans les notes de bas de page…

On retrouve les éléments habituels de la saga, à savoir la chance / malchance de Cain que la Loi de Murphy met à rude épreuve, son autodérision et son autodénigrement, ses sarcasmes sur la bêtise des troufions et la stupidité des gradés, les remarques flegmatiques et les exploits héroïques de son ordonnance Jurgen, les analyses partielles et partiales d’Amberley Vail qui en rajoutent une couche, les extraits de témoignages toujours pompiers donc très second degré, les cliffhangers de fin de chapitre, le comique de situation, le comique de répétition, la pré-itération…

Ce tome se situe après les exploits de Cain sur Gravalax dans le tome 1 et sur Perlia dans le tome 4. Si j’ai bien compris, le récit se déroule juste après la nouvelle Les Échos de la tombe et Cain est rapatrié sur la barge de bataille des Spaces Marines du Chapitre des Reclaimers et doit faire son débriefing du désastre d’Inheritus…
En fait il ne se passe pas grand-chose dans ce tome, et c’est tout le talent de l’auteur a réaliser un bon page-turner en exploitant au bon moment les temps forts et en multipliant les situations comiques pour garder le rythme… Si vous avez peur des « spoilers », vous pouvez en rester là ! (même si force est de constater que le quatrième de couverture gâche un peu toutes les surprises en racontant ) peu près tout le bouquin)

 

Mais qu’est-ce que je viens foutre dans cette révolution ?
Tout commence sur la planète centrale du système Viridia. Les Spaces Marines et la Garde Impériale doit faire un détour pour mater une jacquerie qui a commencé à cause d’une sombre histoire d’augmentation de taxes sur les produits pétroliers, euh pardon d’augmentation de taxes sur les produits religieux, décidée par un gouvernement aussi arrogant qu’incompétent…
Sauf que comme d’habitude les informations sont périmées, la situation a dégénéré, et après avoir été attaqué dès leur arrivée nos héros trouvent le palais du gouverneur en état de siège. Les Loyalistes attendent que les trois factions rebelles se foutent sur la gueule pour contre-attaquer, sauf que les divisions des Insurgés sont totalement factices et destinées à attirer les Forces de Défense Planétaires dans un piège pour les anéantir toutes d’un coup.
Notre froussard héroïque est aux premières loges pour participer au sabotage de l’artillerie ennemie pour permettre aux renforts de débarquer et il se prend rapidement la tête avec la Colonelle Mira Dupanya fille du Gouverneur Dupanya. Et dans les réseaux d’égouts de la capitale planétaire, il retrouve de vieille connaissances xénos à lui…

– Une téléportation sans aucune protection peut avoir de néfastes effets sur le métabolisme.
– Je ne vous le fait pas dire. Mais l’alternative, tout bien réfléchi, n’était pas vraiment préférable.

La chasse au dahu :
Ensuite tout s’enchaîne puisque les Spaces Marines Reclaimers se mettent martel en tête de remonter à la source de l’infection xénos qui a failli conduire à la perte du Système Viridia, et qu’ils emmènent Caïn donc Jurgen et Mira dans leur chasse au dahu à travers tout le sous-secteur…
Cela aurait pu être chiant, mais cela ne l’est pas car l’auteur s’amuse avec une pelletée de dialogue à double sens (et qu’au milieu d’entre eux il case une scène d’abordage ork qui sent la piraterie et la flibusterie). D’un côté il y a les scène de briefings avec le Capitaine Vries, le techmarine Drumon et le magos Yaffel où Caïn fait profil bas, d’un autre côté il y a les debriefings avec les divers généraux, maréchaux, amiraux des FDP, ainsi qu’avec divers aristocrates et bureaucrates où Cain roule des mécaniques. Dans les deux cas il y a Jurgen éternel chien dans un jeu de quilles, et surtout Mira Dupanya qui voit Caïn comme un tremplin pour ses délires de grandeur jamais assouvis. Amberley Vailse fait une joie de la décrire comme une pétasse narcissique prête à tout et au reste pour réaliser ses caprices d’enfant pourrie-gâtée, et de nous montrer un Caïn naïf et crédule qui ne comprend absolument pas où elle veut en venir en le menant par le bout du nez et par le bout de la queue. C’est ainsi qu’on passe au vaudeville quand le froussard héroïque qui n’a cessé de donner le change en attendant de quitter la chasse au dahu au plus vite, est obligé de se porter volontaire pour la mission d’exploration d’une gigantesque épave spatiale qu’on qualifiera de « terrain favorable pour un décès prématuré »…

 

Dans l’espace, personne ne vous entendra crier…
Les Space Marine Reclaimers envoient deux escouades escorter le magos Yaffel et son équipe récupérer le cogitateur de bord du navire en perdition baptisé le Rejeton Damné. Le machin fait 4 à 5 kilomètres de long, sans parler des dizaines d’épaves qui se sont agglutinées à lui… Comme dans Aliens tout devait se dérouler sans accroc, avant que ne déboulent les horreurs à griffes et à crocs qui se meuvent sans bruit dans les ténèbres. Cela tourne au fiasco, et Caïn et Jurgen simples observateurs qui comme Sammy et Scooby étaient partis à gauche pour trouver la cuisine, euh pardon la porte de sortie de ce gros merdier, tombent en premier sur les monsters of the week
Cela crie et cela meurt de tous les côtés, les communications sont comme d’habitude coupées, et Caïn et Jurgen courent dans les couloirs avant de tomber de mal en pis. C’est ainsi qu’ils jouent à cache-cache dans le noir avec un couvain génovore et une armée de pillards orks, dans l’espoir de les dresser les uns contre les autres donc de profiter d’une occasion de s’enfuir donc de survivre… Et comme dans toute comédie qui se respecte, tout est bien qui finit bien avec un bon vieux « deus ex machina » !

 

Le serial a trouvé son rythme de croisière avec ses qualités et ses défauts. Pas de la grande littérature certes, mais de la bonne littérature d’évasion qui se lit bien et qui se lit vite. Bref, un agréable moment de littérature populaire : amis / amies easy readers, enjoy !

note : 7+/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

 
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