Lionello De Felice (réalisation)
Lionello De Felice (écriture)

Constantin le Grand

Film, histoire / peplum
Sorti en 1961 (« Costantino il Grande »)

Constantin, qui guerroie aux côtés de son père contre les Barbares, est appelé à Rome pour être nommé tribun. Une fois tribun, il sera emmêlé dans les troubles politiques du début du IVe siècle. Il verra aussi les persécutions faites aux chrétiens et tentera d’en sauver le plus possible avec son ami Hadrien amoureux de Livia, une chrétienne. Ses actions vont mettre Maxence et son père, Maximien, à dos, malgré le mariage entre lui et Fausta la fille de Maximien.

 

Scénarisation :
Cette hagiographie du premier empereur chrétien n’a pas marché avec moi. Quand on connaît la très longue liste de ses crimes personnels ou de masses, le voir ici en chantre de la tolérance, de l’amitié et de la solidarité entre les peuples cela me hérisse le poil. Le message humaniste est fort joli, et il aurait gagné à être accompagné d’un peu plus de pédagogie sur le Bas Empire (la tétrarchie est bazardée en 1 dialogue) là on est dans le révisionnisme voire la propagande chrétienne.
On est dans le peplum biblique avec ses gentils chrétiens qui se font martyrisés par les méchants païens. Sauf bien sûr ceux qui ne sont pas si méchant que cela puisqu’ils vont se convertir à la vraie foi.
Dans ce cheminement, 2 binômes :
– Constantin le tourmenté et sa mère Hélène, qu’il n’a jamais connus
– son ami Hadrian et la belle Livia forte des convictions de la jeunesse
D’un côté on a Hélène qui assume ses choix religieux et moraux jusqu’au bout, quoi qu’il puisse lui en coûter, et d’un autre côté on a une cruche que ne cesse de parler de martyr au nom du messie Jésus Christ mais qui se laisse mourir d’inanition après avoir été pelotée par 1 ou 2 centurions balourds. C’était ridicule et c’est dommage car cela fait tomber à plat l’évolution d’Hadrian qui avait été bien construite. Ne vous inquiétez pas, à la fin Hadrian et Constantin se convertisse au christianisme et triomphe des méchants romains restés païens pour établir la paix et la prospérité pour des siècles et des siècles. Amen.

Interprétation :
A défaut d’être très charismatique, Cornel Wilde dégage du début à la fin une belle énergie. Massimo Serato remplit son rôle d’ordure carriériste prêt à tout et au reste par amour du pouvoir. Fausto Tozzi est loin d’avoir une gueule de jeune premier, mais il fait le taf correctement. Christine Kaufmann a toujours été mignonne tour plein, mais là est joue les potiches. C’est quand même ballot de sous-utiliser Belinda Lee, l’une des actrices les plus glamour et les plus sexy de l’époque. Pour tout le reste, c’est quand même assez anecdotique…

 

Réalisation :
C’est dans les standards de l’époque pour le bon et le moins bon. Les combats et les batailles sont corrects, mais tout cela manque de diversité et de souffle. En fait c’est sur la qualité des scènes d’action et donc du maître d’arme et des cascadeurs qu’on mesure la différence entre un peplum lambda et un peplum sympa : ici c’est assez visible qu’on est plutôt dans le 1ère catégorie. Bref Lionello De Felice nous livre une prestation assez convenue, surtout au vu d’une matière assez riche.

Visuel :
Le film a bénéficié d’un budget conséquent, cela se sent assez vite. Les décors extérieurs en Yougoslavie offre une ambiance de bon aloi au film et les décors intérieurs son très bien. Pour le reste c’est dans les standards de l’époque. Mais si cela fait de bien de faire qqch d’autre que Cinecitta.

Bande-son :
Les partitions de Mario Nascimbene sont très bien, mais comme on joue son thème principal durant tout le film, cela devient vite assez gonflant…

note : 5/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

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