Koyoharu Gotouge
(scénario & dessin)

Demon Slayer

tome 11

Manga, fantastique / horreur
Publié en VF le 16 septembre 2020 chez Panini Manga
Publié en VO de février 2016 à mai 2020 par la Shūeisha dans le Weekly Shōnen Jump (« 鬼滅の刃 / Kimetsu no Yaiba »)

Le combat dans le quartier des plaisirs, qui oppose les pourfendeurs au duo démoniaque de la sixième lune supérieure, atteint son paroxysme. Nos héros combinent leurs attaques jusqu’à ce qu’Usui, Inosuke, et Zenitsu tombent, frappés par les faucilles sanguinolentes de Gyutaro. Privé du soutien de ses amis, Tanjiro parviendra-t-il à vaincre les deux démons ?

Comme le disait un camarade j’ai de plus en plus de mal avec les shonen mainstream dont les grosses ficelles m’indiffèrent de plus en plus voire m’horripilent de plus en plus (genre les combats illisibles pour faire style)…

L’idée principale c’est que nos héros doivent développer un travail d’équipe pour vaincre un boss dual. Cela aurait été bien si tout le monde ne développait pas des pouvoirs fumés sans aucune explication :
– Tanjiro qui développait des pouvoirs de feu se souvient qu’il a auparavant galéré à maîtriser ses pouvoirs d’eau et se met à les combiner, mais il se souvient aussi que la glycine est un poison pour les démons (je savais que ce truc super utile mais que personne n’utilise allait vite devenir un deus ex machina plus ou moins pénible)
– on découvre qu’Innosuke peut déplacer ses organes à son gré à l’intérieur de son propre corps car « il est très souple » et qu’il est mieux immunisé aux poison qu’un maître empoisonneur car « il a été élevé au grand air »…
– on découvre que Zenitsu possède une version « divine » de son « Souffle de la Foudre, Premier Mouvement » alors qu’on ne sait toujours pas s’il est conscient quand il l’utilise (il dialogue maintenant avec ses coéquipiers tout en dormant mais ne garde aucun souvenir des événements : qu’on nous dise enfin qu’il est victime d’un dédoublement de la personnalité et basta quoi !)
– on découvre que Tengen Uzui possède un pouvoir de « mort simulée pour échapper à la « vraie mort » : il y a avait le même genre de truc dans Bleach et franchement non seulement ce n’est pas réussi mais en plus cela ne sert à rien à part apporter des rebondissements eco+
– on découvre que Nezuko possède un pouvoir de soin comme tous les personnages féminins de shonen mainstream (enfin elle neutralise les poisons démoniaques mais ne soigne pas les blessures infligées par les démons : comme c’est commode pour que personne ne meure pour ensuite caser des chapitres de remplissage à l’hôpital)
– le boss dual dont il faut trancher simultanément les deux têtes a maintenant des cous élastiques impossibles à trancher (genre Red Richards : les vrais savent)… On est quand même pas très loin du n’importe quoi, alors qu’il aurait simplement fallu un phylactère expliquant que Daki partageait son pouvoir « vestimentaire » avec son frère Gyutaro !

Et puis le méchant braille en continue des insultes suprématistes entre deux noms d’attaque à rallonge : ça marchait dans les années 1980/1990 avec Freezer, Dio Brando ou Saga des Gémeaux parce que c’étaient des méchants classes et badass ce qui n’est aucunement le cas du dénommé Gyutaro / Daki…

Bonheur et malheur sont comme les fils torsadés d’un cordage. Les bonnes choses et les mauvaises choses sont censées s’alterner.

Par contre le droit de quota de flashback consacré aux méchants avant qu’ils ne passent du Côté Obscur est réussi, comme les autres depuis le début de la série. Dommage que cela soit répétitif, et que cela hurle et gesticule de tous les côtés auparavant… Dans le dénouement le chef des pourfendeurs de démons nous expliquent que la situation étaient bloquée depuis 100 ans avec les Lunes Supérieurs tuant les Piliers et les Piliers tuant les Lunes Inférieures, et qu’avec la victoire de la Team Tanjiro les chasseurs d’horreur ont enfin une chance de débusquer et vaincre Maître du Mal. J’y ai cru, mais juste après on nous balance la forteresse infinie paradimensionnelle du boss de fin comme dans n’importe quel tokusatsu des familles… Soupirs… Et pour ne rien gâcher les bonus sont totalement OSEF. J’aimerais pouvoir dire que je suis devenu « trop vieux pour ces conneries », mais comme je m’éclate avec d’autres séries plus soignées, plus cohérentes et surtout plus imaginatives c’est qu’il y a toujours quelque chose de pourri dans les shonen mainstream se réclamant des séries à rallonge des années 2000 !

note : 5,5/10

Alfaric

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