Ce tome reprend (enfin) la structure de l’arc précédent, à savoir juxtaposer des bouts de combats destinés à obligés lecteurs et lectrices à lire les tomes suivants . Et je vous fais grâce des bastons peu lisibles et des noms d’attaque à rallonge comme « Œil Vermillon Équinoxial »…

Dans le duel entre Doma et Kanao Tsuruyi et Inosuke Hashibira on est dans la formule la plus bleachienne qui soit. Le méchant est invincible avec sa capacité à créer des clones de lui-même aussi forts que lui (oh le gros repompage de l’Arc Cell de Dragon Ball). Il les laissent se charger du menu fretin, pour se porter au secours du boss pour monter en grade au sein des forces de la crevardise. Pas de bol, il est condamné par avance par le master plan de machin dont tout le monde a déjà oublié le nom. Donc oui on est dans les conneries bleachiennes opposant super-forts et super-faibles avec des retournements de situations complètement capillotractés…
Et en plus je dois une fois de plus signaler que l’auteur nous explique en appendice qu’il n’a pas eu le temps de raconter ce qu’il voulait et qu’il nous résume en 1 page de texte tout ce qui aurait dû occuper au moins 1 chapitre d’images… En tant que fan de mangas, je n’ai jamais vu un auteur se coucher autant devant les impératifs débiles des responsables éditoriaux !

– Le paradis et l’enfer n’existent pas dans ce monde. Ni l’un ni l’autre. Ce sont des phantasmes humains. De simples inventions. Tu sais pourquoi ? Dans la réalité, les humains qui mènent une vie respectable et honnête subissent de douloureuses injustices… Tandis que les méchants qui ce qu’ils veulent vivent une meilleure vie et savourent le miel sucré de l’existence. C’est parce que la foudre ne tombe pas du ciel pour punir les méchants que les humains ont décidé qu’ils seraient envoyés en enfer après la mort. Sans cette croyance, comment les êtres à l’esprit faible pourraient-ils survivre ? Plus j’y pense, plus j’ai pitié des humains.

​Mitsuri Kanroji et Obanai Iguro galèrent face à Nakime la Quatrième Lune Supérieure et son pouvoir de téléportation et de réagencement de n’importe quel espace. Plus que jamais on se croirait dans JoJo’s Bizarre Adventure !

Kokushibo la Première Lune Supérieure fout la pâtée à Muichiro Tokito son descendant dont il veut faire son subordonnée, à Genya Shinazugawa qui veut absolument l’aider, à Sanemi Shinazugawa dont le sang rare enivre les démons mais qui a bien du mal à sauver sa propre peau, et à l’inflexible Gyomei Himejima qui arrive en renfort !

Pour le coup ce tome n’est pas si mal fait que cela, mais les archétypes pour ne pas dire les clichés qui déboulent de tout partout en même temps, cela tire considérablement l’ensemble vers le bas (sans parler de toutes les conneries réalisées précédemment) ! Mais bon, c’est le manga hype du moment pour Millenials en mal de sensations fortes, qui à mon humble avis sera totalement oublié dès que son successeur encore plus marketisé pointera le bout de son nez (et c’est déjà la cas, puisqu’il s’agit de Jujutsu Kaisen)…

note : 5,5/10

Alfaric