Fumihiko Sori (réalisation)
Jeffrey Scott (écriture)
d’après le jeu vidéo de Bioware

Dragon Age : Dawn of the Seeker

Film d’animation, fantasy / heroic fantasy
Sorti en février 2012 (« Doragon Eiji Buraddo Meiji no Seisen »)

Dans la contrée d’Orlais, où les batailles se mènent à coup d’épées et de magie, Cassandra, belle et courageuse guerrière, se bat pour stopper une conspiration sanglante qui menace le royaume. Mais accusé à tort de meurtre, elle est prise en chasse tant par ses ennemis que par ses compagnons. Elle devra alors tout faire pour laver son honneur et s’inscrire dans la légende…

 

Scénario :
C’est une vraie histoire de fantasy, mais très classique donc assez linéaire et assez prévisible. Un mago pyscho à la tête d’une secte de sorciers noirs veut abattre la théocratie régnante pour instaurer un nouvel ordre (le sien évidemment).
Et ajoutons une poignée de crevards carriériste prêt à tout et au reste pour tirer les marrons du feu et instaurer un nouvel ordre (le leur évidemment).
Divers rebondissements, moult dragons et cette histoire d’enfant-elfe ne sont là que pour apporter un final spectaculaire.
On sent l’attrape-tout avec de nombreux emprunts aux classiques du genre, mais ne connaissant pas les jeux je préfère laisser le travail d’analyse à un spécialiste.

Personnages :
Si le chara design est assez intéressant, on a n’en dira pas autant d’un modeling bâclé. Le « casting » est assez simple à décoder : une farouche guerrière loyale bonne, un magicien roublard neutre bon, des crevards carriéristes loyaux mauvais et un vil mage chaotique mauvais.

– Parfois ton épée devient ton bouclier.

Réalisation :
Fumihiko Sori ne démérite pas vraiment car l’ensemble est assez rythmé : les scènes d’action sont dynamiques et on sent un bon travail de storyboarding en amont. Mais on dénote trop de gimmicks vidéoludiques dans les poses et les chorégraphies, et trop de gimmicks yankees dans le montage. Pourquoi imposer à l’animation les contraintes du live : c’est ridicule !
Et puis il va falloir que les auteurs comprennent enfin 2 ou 3 trucs :
– une arme d’estoc ne peut pas percer une armure de plates (c’est pour cela qu’on utilisait des armes contondantes)
– quand on porte une armure lourde, les high kick, salto avant et autres joyeusetés ce n’est juste pas possible
– les armes à 2 mains sont faites pour être utilisées à 2 mains, sinon ce n’est pas possible
Et puis cette grande place noire de monde ou complètement déserte selon les plans… WTF !!!

Visuels :
C’est là que cela ne va pas du tout. On a l’impression d’avoir affaire à une version béta. La plupart du temps les décors sont pauvres : on dirait que des personnages en 3D on été plaqués sur des fonds en 2D. Ce n’est pas un hasard si on zoom sur les personnages les ¾ du temps pour éviter la profondeur de champs… (encore une fois rien ne vieillit plus mal et plus vite que l’avant-gardisme)
Et on plus le modeling ne va pas : les visages luminescents, les chevelures playmobil… aucun grain, aucun relief ! Les éclairages sont plus que douteux : la gestion des ombres portées est catastrophique à bien trop de niveaux. Cela peut vite devenir insupportable à la longue. Alors que l’introduction en stop motion était pas mal du tout…

Bande-son :
Les musiques essentiellement composée par Tetsuya Takahashi sont suffisamment bien troussées pour poser une ambiance et souligner action et émotion. En voilà qui a bien progressé depuis son travail médiocre sur Resident Evil Degeneration. Les doublages très satisfaisants font passer la pilule des défaillances visuelles.

 

Malgré le classicisme de la chose, le film aurait pu être très sympa sans quelques gros points noirs visuels. Pour un film d’animation cela ne pardonne pas. Néanmoins c’est nettement plus regardable que les daubes DTV que les Etats-Unis nous pondent mois après mois, années après années…

note : 5/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

 
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