Chuck Dixon (scénario)
Steve Epting (dessin)

El Cazador, Tome 1 : Lady Sin

Comic, histoire / pirates
Publié en VF le 16 août 2004 chez Semic
Publié en VO d’octobre 2003 à juin 2004 chez Crossgen Comics (« El Cazador »)

1687, alors que l’Europe connaît un moment de paix, les mers sont le théâtre d’une violence continue en cette fin de l’âge d’or de la piraterie. La Misericordia est attaquée par le terrible Blackjack Tom. Seule survivante, Cinzia Elena Maria Esperanza Diego-Luis Hidalgo récupère le commandement du navire, mate la rebellion. Baptisée Lady Sin par son équipage, elle se lance à la poursuite de BlackJack Tom, afin de retrouver sa famille enlevée contre rançon.

Dans la série El Cazador initialement publié chez Crossgen Comics (qui dans son Sigilverse n’a pas versé que dans le superhéroÏsme), le scénariste américain Chuck Dixon, bien connu pour son travail sur Batman et Punisher dans les années 1990, nous offre un formidable hommage à l’âge d’or de la piraterie !

Le 10 décembre 1687, les frères de la côte fondent sur le Miséricordia et son escorte l’El Guardian : malgré la résistance héroïque de Don Francisco Diego-Luis Hidalgo la lie des Caraïbes se lance rapidement dans la curée… le capitaine pirate BlackJack Tom rentre à Tobago avec le Dû du Diable, le butin et les otages, laissant derrière lui une partie de l’équipage ramener le Miséricordia. Mais Donessa Cinzia Elena Maria Esperanza Diego-Louis Hidalgo seule survivante du drame prend les choses en main : après avoir assassiné Maître Dane, elle rallie l’équipage à sa cause contre la promesse d’un fabuleux trésor avant de mater la mutinerie du français Jean Gillon… A bord du Miséricordia renommé El Cazador, celle qui désormais est appelée Lady Sin commence sa traque : à l’équipage l’or, à son nouveau capitaine la vengeance !

– Qui sème le complot récolte la misère.

C’est simple mais efficace et j’ai surkiffé car les graphismes de Steven Epting assisté aux couleurs de Frank d’Armata et Jason Keith sont blockbusteriens ! J’adore l’artiste américain, qui pour moi compte parmi les meilleurs du milieu, et souvent je reviens au monde des comics rien que lui : ce mec a forcément fait des études de cinéma car le découpage est hollywoodien et on a plus l’impression de voir un film que lire un comic (alors en format BD on en prend plein les mirettes et c’est la grosse éclate !). Je le soupçonne même d’avoir réalisé un marathon ciné car j’ai repéré des clins d’oeil à L’Île aux pirates (Renny Harlin, 1995), à Pirates (Roman Polanski, 1986), et au Corsaire Noir (Sergio Sollima, 1976).
La série s’est malheureusement terminée prématurément au 6e numéro avec la faillite de Crossgen Comics, essentiellement due à la mégalomanie délirante de son président Mark Alessi davantage doué en parachutes dorés qu’en business plan, alors que la suite et une série dérivée intitulée The Bloody Ballad of Blackjack Tom étaient déjà en préparation… Les droits ont été rachetés par la Disney Corporation, et la série a été republiée dans la prestigieuse collection Hyperion… Je savais que la série avait excellente réputation outre-atlantique, mais pas à ce point là ! (je soupçonne les pourris de chez Mickey d’avoir agit ainsi pour éviter les procès pour plagiat, car la saga Pirates des Caraïbes pioche largement dans cette série) 

note : 8/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

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