Philippe Pelaez (scénario)
Laval NG (dessin)
d’après l’Arioste

Furioso, tome 1

Garalt est revenu

Bande dessinée, fantasy / dark fantasy
Publié le 06 avril 2022 chez Drakoo

Garalt est revenu d’entre les morts, ressuscité par celle qui était amoureuse de lui, la fée Alcyna. Jadis considéré comme le meilleur chevalier du monde, il fut tué par Roland, le neveu du roi. Aidé par Sibly, une et jolie écuyère qui se met à son service, Garalt cherche à revoir Bradamante, la virago farouche et impétueuse qui lui donna un fils. Mais sur sa route se dressent Morgane, jalouse de l’amour que sa sœur Alcyna porte au chevalier, et Roland, rend fou par un amour contrarié.

Furioso est une adaptation libre du Roland Furieux, un poème épique de la Renaissance qui sent bon l’Automne du Moyen-Âge avec ses reprises de légendes médiévales et de mythologies antiques. Le tout a été rédigé pendant l’invasion de l’Italie par Charles VIII par un auteur italien de Ferrare surnommé « L’Arioste », comme la suite du Roland Amoureux

Dans l’œuvre d’origine on assistait à la guerre entre l’Empire chrétien de Charlemagne et l’Empire musulman d’Agramant. Roland est le champion chrétien et Roger / Garalt le champion païen. Ce dernier quitte sa patrie et se convertit pour les beaux yeux de la princesse guerrière Bragamante vassale de Charlemagne. Mais Roland est persuadé que la noble Angélique qu’il convoite est amoureuse de Roger / Garalt et il le tue pour cela. Sauf qu’il est ressuscité par amour des années plus tard par la fée Alcyna, et que l’autre fée Morgane veut que Roland le tue à nouveau par jalousie (le tout sous les soupirs du magicien Merlin). Et je passe sur tous les personnages secondaires de la série d’origine…

Les hommes n’ont pas besoin qu’on les pousse à s’entretuer, ils se débrouillent très bien tout seuls !

L’adaptation du français Philippe Pelaez reprend tous ces ingrédients (n’hésitant pas à inclure des passages du poème d’origine en phylactères), mais utilise tout un décorum « dark fantasy » qui interdit le recours à l’humour, l’ironie et la satire (ainsi les « Maures » sont remplacés par les « Morts »). C’est donc une succession de combats épiques, d’amours interdits, de trahisons et de vengeances… Les dessins du mauricien Laval NG colorisés par Tanja Wenish sont réussis, avec de la fluidité et du dynamisme (bref du souffle) ! Ajoutons le dossier de Théa Picquet, copieux et touffu mais indispensable pour y voir bien clair dans le projet.

Les éditions Drakoo nous présentent donc un projet original qui fait du neuf avec du vieux en reprenant et en modernisant un classique de la Renaissance. Pour ne rien gâcher c’est en deux tomes seulement !

note : 8+/10

Alfaric

0 commentaires

Laisser un commentaire

Pin It on Pinterest

Share This