Jean-David Morvan (scénario)
Paolo Traisci (dessin)
d’après Jack Vance

La Geste des Princes-Démons, tome 1 :

Le Prince des étoiles

Bande dessinée, science-fiction / space opera
Publiée le 23 septembre 2020 chez Glénat

Kirth Gersen a soif de vengeance. Orphelin à l’âge de neuf ans, il décide de se lancer à la poursuite des assassins de ses parents. Cinq Princes-Démons en sont les responsables, ils paieront ce crime de leur sang. Pendant des années, Kirth Gersen a formé son corps et son esprit. Aujourd’hui, Attel Malagate, dit « Le Monstre », est sa première cible. Kirth traversera les galaxies, anéantira les obstacles et s’associera à toute âme bienveillante pour accomplir sa tâche.

Jean-David Morvan est un amoureux de la Science-Fiction et de Jack Vance en particulier. Il avait déjà adapté les 4 romans du Cycle de Tschaï en 8 volumes, et voilà qu’il se lance dans l’adaptation des 5 romans de La Geste des Princes-Démons sans doute en 10 volumes. Et on ne va pas se mentir, Glénat a mis des moyens conséquents en lui offrant comme partenaire la pépite italienne Paolo Traisci (décidément le vivier des talents italiens est plus inépuisable que jamais).

Ce tome 1 intitulé Le Prince des Étoiles (The Star King en VO, ce qui offrait un clin d’œil au aux Star Kings d’Edmond Hamilton le pape du Space Opera), est graphiquement très séduisant dans sa volonté de moderniser la SF vintage. Impossible ne pas être épaté par l’énorme travail de story-boarding réalisé par le dessinateur (avec notamment une quadruple planche du plus bel effet), et le reste est l’avenant avec un encrage et une colorisation qui en mettent plein les mirettes. Après l’artiste en encore en évolution, et le charadesign très expressif est encore un peu changeant (à moins que cela le style qui soit globalement mutant).

– Je doute en tout cas qu’on puisse assigner à quiconque une tâche plus utile que cette que je t’ai choisie : vaincre le mal.

Sur le fond je suis presque déçu tellement l’introduction était énorme : Kith Gersen est en quête de vengeance contre les pires criminels du cosmos, et il doit les démasquer et les débusquer avant de les éliminer. Ça fait envie, sauf que notre héros semble remonter la piste de sa première cible Attel Malagate dit Le Monstre par pur hasard (qui a dit deus ex machina ?), et qu’après la première scène d’action on tombe dans le polar voire le cosy mystery à la Agatha Christie. C’était bien la peine de nous faire miroiter du « sense of wonfer », si c’est pour l’essentiel de l’intrigue consiste à découvrir qui est le menteur parmi les trois hauts fonctionnaires d’une chambre de commerce…

Après on retrouve le héros américain old school : Kith Gersen est super fort, super rapide, super agile, super intelligent, super cultivé, super charismatique et surtout super chanceux. Et pour ne rien gâcher il sait tout et il sait tout faire : c’est James Bond dans l’Espâce ! On reprend aussi les tropes de l’auteur pour les discussions de marchands de tapis censément être des piques contre l’économie américaine, ou les longues explications ethnologiques censément être des piques contre la culture américaine…

note : 7,5/10

Alfaric

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