Takaharu Ozaki (réalisation)
Hideyuki Kurata et Yōsuke Kuroda (scénarisation)
d’après Kumo Kagyu et Noboru Kannatuki

Goblin Slayer :

Goblin’s Crown

(pour public averti)

Film, fantasy / dark fantasy
Sorti le 01 février 2020 par White Fox pour Sony Pictures Entertainment Japan (« ゴブリンスレイヤー -GOBLIN’S CROWN- »)

On l’appelle le « Goblin Slayer », un aventurier qui ne voit les gobelins pour ce qu’ils sont vraiment: des créatures sauvages à massacrer les unes après les autres. Lui, qui jadis opérait toujours seul, s’est entouré de valeureux compagnons pour poursuivre sa quête.
À la demande de la Vierge à l’Épée, le Crève-Gobelin et son groupe se dirigent vers les montagnes pour secourir la fille d’un noble. Si la mission semble à la portée des aventuriers, l’arrivée du Paladin Gobelin à la tête d’une horde bien organisée va chambouler tous leurs plans…

Au Japon les adaptations sont une institution, et le passage de la télé au ciné est une industrie lucrative mais vraiment qualitative. Goblin’s Crown est donc un film de saison qui vient parachever la saison 1 de l’anime Goblin Slayer… Et on est toujours dans l’adaptation des light novels de Kumo Kagyū et Noboru Kannatsuki, et si l’animation du studio White Fox est un peu plus soigné que dans la série la différence n’est pas flagrante non plus… Pour ceux qui ne connaissent pas l’anime, j’en ai parlé ici :
https://www.portesdumultivers.fr/goblin-slayer-white-fox/

Le film fait 1h30, mais démarre par un résumé de 30 minutes de la saison 1 qui ne faisait que 12 épisodes (en sachant qu’il existait déjà un épisode résumé dans ladite saison 1, à savoir l’épisode 10.5). Après c’est un scénario classique de la série, à savoir que le Crève-Gobelins est engagé pour combattre les méfaits des peaux-vertes et que ses compagnons se rassemblent à nouveau pour partir à l’aventure. Mais ici il s’agit plus d’une opération de sauvetage que d’une mission d’extermination…

– Si tu étais une humaine, tu souhaiterais devenir une elfe.
– Si tu étais une elfe, tu souhaiterais devenir une humaine.

On expédie rapidement la scène d’onsen avec remarques sur les boobs. De la même manière on expédie rapidement l’inévitable et insoutenable scène gore. Et la première phase de dungeon crawler étant finalement un leurre, et il faut aller débusquer le boss de fin dans une ancienne forteresse naine (un paladin gobelin). Sauf que la victime veut se venger, que le Crève-Gobelins n’est pas âme le lui refuser, mais qu’avec ses troubles du stress post-traumatique elle peut mettre tout le monde en danger…

Donc grosso modo c’est un épisode double, et comme la série animée comportait déjà des épisodes doubles il n’y a pas de véritable changement de rythme. Tant mieux, parce que la série animée possédait plutôt un bon rythme. Par contre c’était un peu abusé que l’antihéros n’explique rien de son plan à ses coéquipiers, prétendument pour mieux tromper ses ennemis. C’est pour amener de la surprise, du suspens et du drame pour le public, mais comme auparavant il expliquait tout au presque à ses coéquipiers par les yeux duquel on le découvrait lui et ses méthodes c’est inutilement contradictoire…

Un récit classique avec un schéma maintenant connu. Mais on nous montre les gobelins qui apprennent des humains pour gagner en efficacité, donc la quête du Crève-Gobelins n’aura jamais de fin puisqu’il devra constamment faire évoluer ses techniques pour s’opposer à eux. J’ai bien aimé que l’antihéros consacre autant d’énergie à combattre les peaux-vertes, qu’à aider leurs victimes à se reconstruire : il veut être la main tendue qu’il n’a jamais reçu…

note : 5/10 en version 1h30, 6/10 en version 1h

Alfaric

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