Sugimoto et ses alliés sont toujours à la recherche d’Ashirpa, mais une tempête de neige les ralentit fortement… De son côté, la petite Aïnou s’est laissé convaincre par son oncle d’aller libérer Sofia, une ancienne terroriste qui était l’amie de son père. Il ne reste plus qu’à suivre le plan de Kironanke pour venir à bout des défenses de la prison d’Ako ! Maintenant la plupart des tatoués ont été retrouvés, le trésor est à portée de main… Qui d’Ashirpa, de Toshizo Hijitaka ou du lieutenant Tsurumi parviendra le premier à décrypter le code qui mènera au magot ?
Depuis que l’auteur a redistribué les cartes en déplacement l’intrigue du Japon à la Russie la série a vraiment retrouvé un seconde souffle ! La Team Sugimoto poursuit la Team Kuronanke à Sakhaline tandis que sur Hokkaido la Team Hijitaka d’extrême-gauche poursuit la chasse aux tatoués et que la 7e division de Tsurumi d’extrême-droite attend que leurs peaux viennent à lui…
Un 1er gros temps est consacré à la Team Hijitaka :
On recherche le tatoué Waichiro Sekiya. Il s’agit d’un serial killer empoisonneur qui soumet ses victimes au jeu de la roulette russe. Mais avant de devenir un monstre il était homme, très croyant et très aimant. Wsaichiro Sekiya était chrétien, et au sortir d’une messe à l’église lui et sa fille ont été frappé par le foudre : il s’en est sorti sans une égratignure mais sa fille est morte sur le coup. En pleine crise de foi, il s’est mis en quête d’un miracle pour prouver l’existence de Dieu. Dans cet épisode il capture Ushiyama et Hijitaka avant de les enfermer en état de catalepsie dans des cercueils enterré sous terre, avant de faire chanter le reste de l’équipe. C’est donc Kadokura, l’homme le plus malchanceux du monde qui a la lourde charge de les retrouver. Nous sommes dans un excellent thriller plein de surprises pour les deux camps. Mais le plus beau reste la chute !
ATTENTION SPOILERS Le serial killer cherchait un miracle et il en trouve deux, et ce sont des athées qui lui offrent sa rédemption : il faut ne rien attendre des dieux et ne croire qu’en soi car comme le dit le proverbe « aides-toi et le ciel t’aideras »… FIN SPOILERS
Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué !
Un 2e gros temps est consacré à un flashback consacré à Kuronanke, Wilk et Sofia et on pourrait résumer tout cela à « même le diable peut pleurer » :
Le trio de révolutionnaires russes a sillonné les compagnes slaves pour attiser les braises du Grand Soir, mais bloqué par l’influence du clergé sur la population ils se sont lancés dans l’assassinat du tsar pour prouver que celui-ci n’était en rien un élu de Dieu. Déçus par les résultats de leur attentat, ils se réfugient en Extrême-Orient en espérant que les populations païennes allogènes seront plus réceptives à leurs idéaux révolutionnaires. C’est ainsi qu’ils arrivent à Vladivostok, et qu’ils font halte chez le photographe japonais Hasegawa qui a épousé la belle et gentille russe Olga. Ils vivent des jours heureux en apprenant le Japonais pour se donner une porte de sortie en cas de pépin, et si leur hôte les perce à jours l’inverse n’est pas vrai. Car le jour où l’Okhrana débarque, le trio est persuadé qu’elle vient pour eux : monumentale erreur !
ATTENTION SPOILERS Hasegawa n’est pas photographe mais espion de l’armée japonaise et c’est lui que la police politique russe vient chercher. Hasegawa fait tout pour mettre à l’abri sa femme et son enfant car pour lui ils sont sa famille avant d’être sa couverture, mais ceux-ci prennent une balle perdue et personne ne saura jamais qui en est responsable de ses amis ou de ses ennemis… Hasegawa donne son véritable nom et je suis resté sur le cul : les dieux sont joueurs, les dieux sont cruels, le cercle de la haine est d’autant plus terrible qu’il mêle artha, dharma et karma ! FIN SPOILERS
Retour au présent : Kuronanke organise l’évasion de Sofia d’un bagne tsariste, mais au dernier moment un imprévu à quatre pattes se dresse entre les prisonniers et la liberté. C’est là qu’on voit que l’auteur est brillant car on comprend que tous les interludes consacrés à la Team Sugimoto n’ont servi que de foreshadowing au cliffhanger de fin : To Be Continued, Oh Yeah !
note : 8,5/10
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