Ce tome 23 particulièrement bien rempli parvient presque à faire oublier les errements des tomes précédents…

Il y a un fil directeur avec le trickster Tsurumi. Le mangaka nous l’avait montré basculant du Côté Obscur à la mort de sa femme et de son enfant, mais rien ne nous dit qu’il ne l’avait déjà fait avant ces tragiques événements. Ici on nous le montre manipulant deux enfants pour l’un en tue un autre, juste pour faire du survivant un pion parmi tant d’autres. Et ce pervers narcissique réfléchit le plus sérieusement du monde à la manière d’obliger les êtres humains à agir en inhumainement (attendez-vous à un déluge de citation polémiques hein). Ce mec est un monstre, comme trop d’intellectuels sans aucune empathie (oui nous te voyons Eric Zemmour). Car plus que jamais science sans conscience n’est que ruine de l’âme !

Il y a un fil directeur avec Sugimoto qui perdu dans le brouillard se lie d’amitié à une mésange à longue queue. On nous explique le B.A. BA du survivalisme à la Jack London, et Sugimoto parle encore et encore avec son compagnon à aile auquel il livre moult confidence. Mais les mêmes causes provoquent les mêmes effets, et renvoyés aux pires heures de la guerre sino-russe il sacrifie son compagnon ailé juste avant d’être retrouvé donc d’être sauvé par Ashirpa…

– Si tu veux mon avis, à la guerre, on devrait mettre les vieux en première ligne… Avec ou sans ordres, ils refuseraient de se battre, la situation s’enliserait, et au bout du compte tout le monde finirait par rentrer chez soi.

Il y a un fil directeur avec Genjirô Tanigaki qui apprend qu’Inkarmat est toujours en vie, qu’elle est enceinte de lui, et qu’ils vont tous les deux bientôt devenir parents. On lui fait de chantage pour l’obliger à traquer ses anciens amis en temps imparti, mais le mec a une couillerie en béton armé et recherche immédiate le moyen de délivrer sa bien-aimée. Dans sa mission impossible il trouve de bien improbables alliés, mais au bout du bout c’est là où tout a commencé qu’il refuse de tuer pour mieux donner la vie… Est-on parti pour un remake de Trois Hommes pour un coufin ?

Le mangaka a du mal à finir son manga. Mais il parvient à relancer la tension, car au final la course au trésor est toujours en cours. On nous explique qu’il reste encore quatre tatoués à retrouver. Mais on ne nous précise pas si le chercheur d’or schizophrène compte ou ne compte pas parmi ces derniers. Peu importe, parmi les derniers bagnards à retrouver, nous découvrons un émule de Jack l’Éventreur et un émule de Jacques Mayol…

Le Sans-Visage et Kironanke étant morts sans livrer leurs secrets, nous autres lecteurs et lectrices sommes toujours en deuil de la vérité. Wilk avait les mêmes objectifs que les Aïnous, donc on nous laisse comprendre qu’il ne les pas tués pour voler leur trésor, mais qu’il a mis à l’abri leur trésor après qu’ils aient été tués… Donc il reste Tsurumi qui le veut pour la révolution fasciste, Hijikata qui le veut pour la révolution démocratique, Sophia qui le veut pour la révolution communiste, et Ashirpa / Sugimoto qui veulent les contrer mais qui ne savent pas encore quoi en faire…

note : 8-/10

Alfaric