Tommy Ohtsuka

Hawkwood, tome 3

Manga historique
Publié le 11 mai 2016 chez Bamboo édition

XIVe siècle, royaume de France, à l’époque de la guerre de Cent Ans. Le prince Édouard vient de signifier à la compagnie blanche du corbeau, qui a subi de lourdes pertes, sa décision de rompre le contrat qui le lie à elle. Dès lors, Hawkwood entreprend de reconstruire sa troupe ; mais pour y parvenir, il lui faut trouver de nouveaux soldats, des fonds pour les payer, et aussi une stratégie… Et pendant qu’il s’attelle à cette tâche, Richard Perrier, meneur des chevaliers qui ont causé sa déroute, va par son action précipiter le cours des choses !

Après Sir Arthur Conan Doyle, Marion Polk Angellotti, Hubert Cole et Gordon Dickson (excusez du peu !), le mangaka Tommy Ohtsuka se propose à son tour de s’attaquer à la geste de John Hawkwood / Jean Haccoude / Giovanni Acuto (1320-1394), premier véritable condottiere qui fit sa réputation durant la Guerre de Cent Ans avant d’aller sévir en Italie au plus grand désespoir de ses habitants qui inventèrent pour lui le proverbe « Inglese italianato è un diavolo Incarnato »… Tout un programme ! ^^

Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques mots sur Tommy Ohtsuka qui avec son compère Yoshihiro Komada a fait les beaux de la version japonaise de Dragon Magazine qui a largement contribué à la SFFF japonaise dans les années 1990 (« Slayers », « Lost Universe », « Saber Marionnette », « Orphen » & cie), avant d’intégrer l’écurie Marvel Comics…

Au fond, qu’importe d’où ils viennent, les mercenaires se ressemblent tous. Donne-leur de quoi manger, se défouler, un peu d’argent en prime et ils s’entendront avec le monde entier !

Dans ce tome 3, après avoir reçu une sévère déculottée de la part des chevaliers sacrés de Richard Perrier, la Compagnie Blanche du Corbeau se retrouve dans une mouise noire car le Prince Noire se voit obligé de casser leur contrat pour raison de sous-effectif…
Le Capitaine Hawkwood se plie donc au grand barnum des campagnes de recrutement. S’il récupère à Troarn une grosse récolte de rookies mais aussi les maîtres archers du prince gallois en exil Dafydd ap Gruffydd (colosse moitié BG moitié Freak : meilleur allié ou meilleur ennemi ? ^^), son master plan est d’associer ses bleus-bites aux vétérans de Bruno Gabin de la Compagnie du Serment de l’Epée, dit Renard Noir… Sauf que les deux bonhommes ont la même idée : s’emparer de la compagnie de son vis-à-vis ! Duel au sommet entre roublards de haute volée, alors qu’un détachement de l’armée française leur tombe dessus à bras raccourcis… Crécy is coming !!!

Oui, on continue de sentir le chef-d’oeuvre « Berserk » dans le rétroviseur (d’autant plus qu’Hawkwood et le Prince Noir sont un peu des détournements de Guts et Griffith ^^), mais c’est tout à fait normal tant l’Âge d’Or empruntait très largement aux heurs et malheurs de la Guerre de Cent Ans. Toutefois l’humour de la série fait régulièrement mouche : cela offre un côté « Kaamelott » assez agréable à l’ensemble… ^^
Pourtant je reste à 3 étoiles seulement, car les graphismes me font trop penser aux limitations des animes mainstream des années 1990 dont l’auteur fut un acteur à part entière. Avec le recul, il existait néanmoins à cette époque une belle synergie entre la version japonaise de Dragon Magazine, son écurie d’auteurs de light novels et 2 ou 3 studios d’animation qui travaillaient joliment en collaboration…

note : 8/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

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