Sergio A. Sierra (scénario)
Alex Sierra (dessin)

Hel’Blar, tome 2 :

Le Roi sous le Tumulus

Bande dessinée, fantastique / horreur
Publié le 22 février 2017 chez Sandawe

Même si l’ennemi a révélé son vrai visage, les incertitudes demeurent. Il est, en effet, des rancœurs et des haines que la mort, elle-même, ne peut consumer… Harek récupérera-t-il ses enfants et ses neveux ? Leif se révélera-t-il assez fort pour surmonter l’horreur de l’avenir dévoilé par la vision d’Odin ? La chasse touche à sa fin, certes… Mais, que feront nos Vikings lorsque la proie se révélera être le vrai chasseur ?

Originalité n’a jamais été gage de qualité, et c’est ainsi que de vieilles formules ont fait leur preuve de tous temps. Encore faut-il bien choisir les ingrédients, et ici les auteurs ont choisi de mélanger Le Treizième Guerrier de John McTiernan et La Nuit des morts-vivants de George Romero, (ça où les Marcheurs Blancs de GRR Martin s’invitant dans Les Vikings de Richard Fleisher), le tout étant supérieur à la somme des parties. Je pourrai résumer le résultat à une phrase que j’ai lu dans un livre sur les croyances et superstitions au Moyen-Âge : le seigneur bidule avait fort mauvais caractère, et cela ne s’est pas arrangé après sa mort…

Dans ce tome 2 intitulé Le Roi sous le Tumulus, les dieux sont joueurs, les dieux sont cruels, et c’est donc tout naturellement qu’ils ont bien des projets pour Harek le guerrier qui veut être aussi fort que Thor, Leif le devin qui comme Odin a perdu un œil, et leurs compagnons divers et variés :
– Harek est ses compagnons découvrent les horreurs perpétrées par les échappés de l’enfer, ainsi que de nouveaux alliés pour les affronter…
– Leif et ses compagnons découvrent les terribles pouvoirs possédés par les échappés de l’enfer, ainsi que de nouvelles magies pour les affronter…
– Hrein découvre que les échappés de l’enfer pourraient bien être dirigés par son frère Heinar tué par Harek lors d’un défi singulier pour mettre fin à ses crimes de gros taré suprématiste, donc peut-être le moyen de s’en débarrasser…

Même les dieux devaient se plier à la puissante magie des runes.

Même dans la mort, l’ancien jarl de Largarvik est persuadé que sa destinée est de devenir roi, donc il veut revenir dans le monde des vivants pour accomplir ce qu’il juge être sa destinée manifeste comme n’importe quel connard carriériste de mes couilles. Tous les personnages doivent se retrouver pour assembler les pièces du puzzle, et c’est ainsi que d’une manière au d’une autre le vieil Alfajeir et la jeune Olrund joignent leur forces à celles de nos chasseurs d’horreurs. Le passé se répète et Harek doit de nouveau mettre fin à la folie de son prédécesseur. Le sort du monde se joue en l’âme d’un seul homme, mais ce n’est pas celui que l’on croit… Pire encore celui qui veut les gouverner tous, pour les trouver, pour les amener tous, et dans les ténèbres les lier au pays de Mordor où s’étendent les ombres n’est pas celui qu’on croit lui aussi… Oui les dieux sont joueurs, oui les dieux sont cruels et c’est donc tout naturellement qu’ils ont bien des projets pour Harek, Leif et leurs compagnons !

Graphiquement c’est toujours aussi impressionnant, et le fait que les grands éditeurs soient passés à côté de tels talents est toujours aussi édifiant. Bon les épées et les boucliers magiques, cela quand même heroic fantasy voire high fantasy, mais tout dépendra de la suite… Car oui le dénouement promet moult tragédies donc moult exploits pour y faire face : ceci est une autre histoire, et j’ai cru comprendre que les frères Sierra négociaient violemment avec moult éditeurs ! (un peu voire beaucoup au mépris de celui qui leur donné leur chance : triste monde, triste époque)

note : 9-/10

Alfaric

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