Éric Corbeyran (scénario)
Nicolas Bègue (dessin)

Hérauts, tome 1 :

La Brisure

Bande dessinée, histoire / moyen-âge 
Publiée le 20 octobre 2021 chez Delcourt

Landri est un moine défroqué à l’esprit vif. Mayeul, jeune peintre talentueux, a été abandonné à la naissance et confié à l’ancien monastère de Landri.
Quand celui-ci décide de partir pour constituer un armorial comportant l’ensemble des blasons et armoiries de son temps, Mayeul le suit, comme une évidence.
Une mission impossible qui va les entraîner pourtant dans de passionnantes aventures…

Le vieux Landri et le jeune Mayeul sont des héraldistes missionnés par le Roi de France pour réaliser un annuaire de tous les blasons du royaume. Ils se rendent dans les Flandres où ils espèrent réaliser une bonne récolte lors du grand tournoi local. Mais non seulement la langue bien pendue de Mayeul leur attire l’hostilité de Jeanne la suzeraine des lieux, mais en plus un fait divers attire sa curiosité. Le jeune et brillant Governal de Cosme meurt dès le premier jour, de pas moins de sept coups mortels… Au nom de sa proximité avec le Roi de France, Mayeul demande le droit d’enquêter jusqu’à la fin des des festivités. Les investigations doivent donc se faire en temps limité !

Les auteurs se gardent bien de situer dans le temps leur intrigue, mais on comprendre très rapidement qu’on est au temps des Rois Maudits de Maurice Druon. L’enquête donc le récit est d’un grand classicisme, on se croirait dans un mélange d’une aventure de Vasco de Gilles Martin et un cosy mystery à la Agatha Christie. Du coup on était plus ou moins dans un épisode de Frère Cadfael et Peter Ellis / Edith Pargeter.

Tout homme est par nature un hérétique… toi, moi… chacun de nous. Combattre l’hérésie revient alors à combattre l’essence même de l’être humain… c’est un combat perdu d’avance !

Sauf que Cadfael était un laïc dégoûté par la violence du monde qui s’était réfugié dans l’Église, alors que Landri était un clerc dégoûté par la violence de l’Église qui s’est réfugié dans le monde. Le personnage en soit est intéressant, mais on lui a donné un side-kick orphelin venant du même monastère que lui qui amène un peu d’humour et d’action. Mais aussi un fil directeur, car tous les deux recherchent à qui appartient le blason figurant avec les langes avec lequel on l’a trouvé…

Éric Corbeyran est un auteur expérimenté et prolifique qui réalise pendant 56 pages un bon travail dans la scénarisation, la caractérisation et la dialoguisation (c’est une à citation). Je ne connaissais pas Nicolas Bègue, mais assisté ici par Jean-Paul Fernandez il livre ici un très joli travail. C’est une série que je vais suivre, d’autant plus que l’épilogue amène une touche féminine avec le duo qui devient trio…

note : 8+/10

Alfaric

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