Olivier Peru (scénario)
Alessandra De Bernardis (dessin)

I.S.S. Snipers, tome 4

Sharp

Bande dessinée, science-fiction / space opera 
Publiée le 26 janvier 2022​ chez Soleil

Un siècle de cryo-sommeil pour avoir vitrifié une planète de péquenauds, c’est dur à avaler pour des I.S.S. Snipers. Mais on prend ça en soldats et on accepte notre prochaine mission : mettre au pas une autre planète de bouseux dont personne n’est jamais revenu. J’aime bien les missions-suicides mais là, j’ai l’impression qu’on va jouer à cache-cache dans un abattoir et que la viande c’est nous.​

Comme pour la série Conquêtes, chaque tome d’I.S.S. Snipers présente le même pitch que reconnaitront bien les habitués du genre Science-Fiction. Donc la Fédération fascisante a trouvé un nouveau filon à exploiter pour les mégacorpos de la ploutocratie intersidérale qui ne sont pas moins fascisantes (Johann Chapoutot, Libres d’obéir : Le management, du nazisme à nos jours). Mais il lui faut des trouffions assez cons pour prendre tous les risques à leur place. Ça tombe bien, les troupes du Commandant Sharp, génie qui préfère l’action à la réflexion, qui ont pris 100 de sommeil cryogénique pour ne pas avoir dénoncé l’un des leur ne sont pas loin de la zone sensible (à savoir le trou du cul de la galaxie)… Et évidemment, rien ne se passe comme prévu tant du côté des trouffions que du côté de la hiérarchie, les colons humains et aliens disposant de technologies beaucoup plus avancées que prévues !​

– Permission de parler franchement, Maître-Amiral ?
– Accordée.
– Allez bien vous faire enculer, la fédération et toi.

​Nous sommes d’abord et surtout dans un pot-pourri horrifique. Des monstroplantes canons à plasma, des commandos de l’espace faisant office de zombis fongiques, des vers géants qui semble sortis de la saga Dune, des traqueurs à mille pattes et des super prédateurs à quatre pattes. A un moment, on a même la dénommée Vasquez qui demandent à ses potes de s’éloigner d’œufs géants des fois que des parasites en saute pour leur pondre des embryons dans la gorge… Bref, on est dans le récit survivaliste, et le chef de nos joyeux briscards mène ce qu’il reste de ses troupes vers le centre d’une terre creuse où pourrait bien se trouver un transformateur universel organique qui leurs rapporter leurs peaux et un paquet de pognon !

Ce tome 4 d’I.S.S. Snipers n’est pas sans rappeler le tome 15 d’Orcs & Gobelins, mais le ton est moins sombre et la conclusion plus légère. Dans les deux cas j’ai reconnu rapidement la patte d’Olivier Peru, irrémédiablement plus doué que le responsable des tomes 2 et 3 à tous les niveaux… Pour ne rien gâcher les dessins et les couleurs d’Alessandra De Bernardis sont plutôt agréables à regarder !

note : 7,5/10

Alfaric

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