Thomas Day
L’Instinct de l’équarrisseur :
Vie et mort
de Sherlock Holmes
Roman, steampunk
Publié le 30 septembre 2004 chez Gallimard,
collection Folio SF
Comment un brave médecin, sujet émérite de l’Angleterre Victorienne, anobli de surcroît, a-t-il pu créer le personnage de Sherlock Holmes puis écrire ses aventures ?
Et si, Arthur Conan Doyle, paisiblement affairé à l’exercice de son sacerdoce au cœur de la campagne anglaise, avait été un jour mandé par un assassin royal, venu d’un monde parallèle, afin qu’il écrivît sa biographie.
Cet assassin ? Sherlock Holmes lui-même, certes drogué et peu empathique, mais carrément sadique et psychopathe… Dans un Londres version miroir déformé, il est au service de sa majesté, autorisé à tuer quant à la sauvegarde de la couronne. Référence 007 évidente, d’autant qu’il se voit accompagné d’un Watson, spécialiste de la technologie Worsh – Et oui, une race extra-terrestre s’invite dans le décor ! – qui lui bricole des gadgets lui permettant de chasser le criminel…
Ce qui différencie un homme de bonne compagnie d’un malotru n’est rien d’autre que sa capacité à profiter en silence de la beauté époustouflante des femmes.
Par ailleurs, l’intellect déductif serait plutôt à chercher du côté de ce dernier.
Arthur s’attèlera donc à la tâche, suivra les deux héros en partant à l’aventure puis, de retour dans notre monde, écrira les nouvelles que l’on connaît, édulcorant le personnage de Holmes afin de répondre à la morale victorienne, et l’amalgamera même avec Watson, qu’il cantonnera au rôle de narrateur.
Thomas Day, au gré de sa maîtrise narrative, de son maniement acéré des déviances humaines et de l’humour noir, nous emporte aisément dans ses délires, mais ne nous perd jamais et respecte toujours son lecteur, ainsi que l’efficacité de son récit.
Arthur s’attèlera donc à la tâche, suivra les deux héros en partant à l’aventure puis, de retour dans notre monde, écrira les nouvelles que l’on connaît, édulcorant le personnage de Holmes afin de répondre à la morale victorienne, et l’amalgamera même avec Watson, qu’il cantonnera au rôle de narrateur.
Thomas Day, au gré de sa maîtrise narrative, de son maniement acéré des déviances humaines et de l’humour noir, nous emporte aisément dans ses délires, mais ne nous perd jamais et respecte toujours son lecteur, ainsi que l’efficacité de son récit.
note : 7/10
Julien Schwab
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