Hirohiko Araki
(scénario & dessin)

JoJo’s Bizarre Adventure, Arc 8 :

Jojolion, tome 24

Manga, fantastique / polar
Publié en VF le 06 avril 2022​​ chez Delcourt / Tonkam
Publié en VO à partir de 2011 par la Shueisha dans Ultra Jump (« JoJo no Kimyou na Bouken – JoJolion / ジョジョの奇 »)

Le pot contenant le nouveau Rokakaka se trouve à la résidence Higashitaka. Tandis que Norisuke tente de sauver la vie de Yasuho, Jobin persiste à vouloir mener sa famille vers la victoire à tout prix. Mais quel est donc le « juste chemin » à ses yeux ?! Et que va devenir Josuke, qui cherche désormais à se faire poursuivre par l’ennemi, plutôt que de le poursuivre lui-même ?!​

​Au lieu de radoter, je vais essayer d’innover… Hirohiko Araki aurait dû peindre de grandes fresques à la Renaissance avec Léonard de Vinci, Michel l’Ange ou Raphael. Avec sa saga fleuve JoJo’s Bizarre Adventure, il en aurait été sûrement capable. Mais il est né à l’époque de l’immédiateté, et les échéances hebdomadaires l’oblige à enchaîner les affrontements à répétition, ne lui laissant que les fausses pistes et les vraies impasses pour faire avancer son récit au lieu d’un bon vieux foreshadowing bien fichu des familles.
Les tenants et aboutissants du récit sont très clairs pour lui, mais pas pour ses lecteurs et lectrices qui doivent attendre d’arriver à la fin de l’arc en cours pour prendre du recul et admirer la précision de ses puzzles mangaesques.

Josuke pouvait tout réparer dans Diamond Is Unbreakable parce qu’il voulait aider tout le monde…
Giorno pouvait tout transformer dans Vento Aureo car il voulait changer le monde…
Qu’incarne donc le héros de Jojolion qui a hérité d’un pouvoir hybride et qui a fait un long chemin pour percer le mystère de son identité, et un chemin encore plus long pour percer celui de la maladie de sa bienfaitrice. Nous sommes donc au bout du chemin et je comprends maintenant que le malheur et la calamité sont les thèmes majeurs de cet arc. Tous les personnages cherchent à échapper au malheur (c’est les « gentils ») ou à exploiter ceux qui cherchent à échapper au malheur (c’est les « méchants »), des thèmes d’actualité par ailleurs.

Même un saint qui marche sur un chemin aussi juste soit-il, sans jamais dévier de sa route, est parfois touché par des calamités, c’est inévitable. C’est cela, la nature du malheur !

C’est ainsi incarné par le boss de fin qui veut délivrer l’humanité du malheur mais la fin justifiant les moyens le fait par des méthodes de business non éthiques comme on dit dans le milieu du management (autrement dit des expériences humains que n’auraient pas renié les monstres Josef Mengélé et Shirô Ishii). Mais faites ce que je dis pas ce que je fais, son stand disposant de l’ubiquité ne peut pas faire autre chose que semer le malheur et la calamité partout où il passe en trichant avec le destin et la fatalité (comme la mort dans la franchise Destination Finale). Et on sait comment finissent ceux qui trichent avec le destin dans la saga JoJo !

4 personnages s’opposent ainsi au « malheur du genre humain » donc au boss de fin :
– Yasuho se fait manipuler avant de se faire piéger
– Rai Mamezuku semble se résigner face à l’inéluctabilité
– Jobin Higashitaka qui pense que la fin justifie tous les moyens entraîne les siens dans un drame familial
– reste Josuke qui a tout compris et qui a un plan pour vaincre, mais qui ne nous met pas dans la confidence
Ce coup-ci c’est vraiment plus que jamais To Be Continued !!!

note : 8-/10

Alfaric

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