Avec ce tome 27, on est toujours dans l’une des plus grandes batailles de tous les temps réunis !

Une large partie du tome est consacrée à l’affrontement de Shin et de Mangoku le Sadique, survivant du massacre de Chouhei qui a rassemblé autour de lui tous les membres des familles endeuillées à jamais par cet abject crime de masse (4000000 prisonniers de guerre enterrés vivants bien qu’ils aient tous déposés leurs armes pour avoir la vie sauve).
C’est un passage très éprouvant, car nous sommes dans le cycle infernal de la haine initié par des élites autoproclamées sans cœur et sans âme qui ont besoin de coachs en empathie pour ne pas paraître pour les monstres qu’ils sont en réalité. Il y a un côté shonen nekketsu :
– le héros qui comprend la haine de son antagoniste mais pour lui la vie des innocents doit primer avant tout-puissant (« car avec des amis, la vie c’est mieux »)
– malgré sa haine et sa violence difficile de haïr une victime devenue bourreau qui ne vit plus que pour la vengeance, et qui veut tout détruire pour mettre fin à la douleur dont il n’arrive à s’en débarrasser

Shin et les membres de l’unité Hi Shin n’étaient même pas nés quand c’est arrivé. Avant de vaincre et de tuer Mangoku, Shin lui promet de porter sa douleur et sa peine à sa place et que plus personne ne fera que le général Hakuki a fait à Chouhei. S’il avait su qu’Ei Sei allait faire bien pire par la suite… Mais tout cela nous renvoi à tous ces Social Justice Warriors qui nous demandent de faire repentance pour des faits qui nous précèdent de plusieurs décennies, plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires. Ils trouvent le présent si parfait qu’ils non rien d’autre à foutre de leur vie que réécrire le passé ? La passé est passé, c’est vers le futur qu’il faut regarder !!!

La qualité passe toujours avant la quantité. Si Qin ne peut pas vaincre par le nombre, alors il nous faudra dépasser notre adversaire par notre qualité.

La générale Karin, géante qui regarde le général Kanmei les yeux dans les yeux, est la commandante de la deuxième armée de Chu malgré ses petits problème de personnalité. Elle ordonne aux survivants de la première armée de Chu de charger jusqu’à ce que mort s’en suive sous peine d’exécution. C’est sa manière à elle de trier le bon grain de l’ivraie…

Au Nord, le général Ousen refait au général Ordo le même coup qu’au général Renpa avec sa forteresse improvisée sur le champ de bataille. Mais la général de Yan est entouré de soldats issus des meilleurs guerriers des montagnes et il espère réussi là où son illustre aîné a échoué…

A la Porte Kankokou, Seikai le général en chef de l’armée de Han prend les choses en main. C’est un maître empoisonneur, un archétype de wuxia que les habitués du cinéma hongkongais connaissent bien. Son bataillon d’empoisonneurs sèment la terreur sur les remparts gardés par les troupes de Qin, mais le pire c’est que ses poisons sont calculés pour donné la mort à tel ou tel moment après leur ingestion. La mort peut être immédiate ou très très lente, pour par exemple tuer un chef ennemi juste au moment d’une attaque générale et désorganiser les défenses adverses…

Au 15e jour de la guerre entre le Royaume de Qin et de la Coalition montée par Riboku, tout le monde sent que les choses peuvent tourner d’un côté comme de l’autre. Tout va se jouer au centre entre les 120000 hommes de Chu et les 70000 homme de Qin. Le général Moubu sait que c’est son jour : pour lui, c’est la victoire ou la mort ! To Be Continued, oh Yeah !!!

note : 9/10

Alfaric