Ce tome 4 sans doute de transition est clairement divisé en 2 parties / POVs :
– D’un côté Theo l’Allemand et Kugel le Polonais infiltrent un camp de la mort en construction pour organiser l’évasion collective de ses occupants en sachant qu’ils ont 1 chance sur 2 d’y rester et qu’au mieux ils ne pourront sauver qu’1 prisonnier sur 3.
– D’un autre côté Neun et Elf sont confrontés à un fossoyeur psychopathe dans un remake d’Hansel et Gretel. En recourant à son pouvoir de synchronisation, Neun sauve quelqu’un en sachant qu’il ment et provoque la mort d’un autre sachant qu’il dit la vérité…
– L’être humain se focalise trop sur la vie et la mort. Je n’ai vu personne partir sans souffrance.
– Évidemment ! Tout le monde laisse des regrets derrière lui !
– La plupart des gens éprouvent des remords, du chagrin… Voilà pourquoi c’est si dur, pour eux.
C’est froid, sombre et violent. Difficile d’éprouver de le compassion envers qui ce soit dans cette fosse sceptique à ciel ouvert qu’est le IIIe Reich : l’auteur se complaît à mettre en scène des monstres à visages humains tous plus détestables et effroyables les uns que les autres. Donnez tout pouvoir à un homme sur ses semblables et la Bête Immonde risque fort de s’emparer de lui corps et âme… Neun de plus en plus insaisissable dans ses gestes comme dans ses paroles et Elf davantage en quête de reconnaissance qu’en quête de vengeance n’échappent pas à cette règle. Mais c’est justement cette mise en scène qui oscille graphiquement entre impressionnisme et expressionnisme qui est intéressante.
note : 6/10
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