Chiaki Maeda
(scénario & dessin)

Old West

Manga, histoire / 19ème siècle / western 
Publié en VF le 13 novembre 2019 chez Omaké Manga
Publié en VO entre 2015 et 2016 chez Shogakukan

5 ÉPOPÉES SPECTACULAIRES, EN MANGA, À L’ÉPOQUE DES PIONNIERS
Un manga épique, humaniste et spectaculaire prenant place dans le far west, à l’époque des pionniers. « Old West » est un stand alone contenant cinq histoires complètes dessinées dans un style graphique mature et réaliste par la talentueuse Chiaki Maeda. 228 pages d’aventures et de rencontres dans une nature authentique, sauvage, mais aussi impitoyable…

Cette œuvre éditée par Omaké Manga et réalisée par Chiaki Maeda est un recueil de récits courts consacrés à ce bon vieux Far West :

Dans Old West, publié dans le Big Comic Shogakukan de mars 2015, nous suivons un adolescent fasciné par un vieux briscard qui aimerait poursuivre ses études mais qui s’oppose à sa famille de bouseux pour qui toute connaissance ne sert à rien si elle ne rapporte pas immédiatement argent sonnant et trébuchant à leurs ferme. Son mentor fabuleux conteur est partagé entre l’idée de rejoindre sa fille sur la Côte Est et l’idée de chevaucher avec sa jument vers la Côté Ouest. Et quand ce dernier pète un câble pour réaliser son dernier rêve, Ethan se demande s’il ne doit pas tout mettre en œuvre pour réaliser son première rêve…

Dans Coyotes Must Kill, publié dans le Big Comic Shogakukan de juin 2016, tout n’est que twists donc il est difficile de prendre la parole sans spoiler… ATTENTION SPOILERS Dans un gang, le chef Ben vient d’être arrêté et exécuté par les autorités. Les enragés accusent le rookie Jake d’être une balance mais le vétéran Dario prend avec succès sa défense. Sauf que Dario est une véritable balance qui vend tout son gang aux autorités, et ce que ces dernières lui demandent de « finir le travail » en tuant Jake. Face à face, le rookie Jake révèle au vétéran Dario que c’est lui qui a orchestré la mort de Ben qui avait décidé la mort de Dario qui était trop doué pour lui. Entre l’idéaliste Jake et le pragmatique Dario il ne peut en rester qu’un ! Le « bon » survit à la « brute » et au « truand » certes, mais il devient en même temps « brute » et « truand »… FIN SPOILERS

Dans No Limit, publié dans le Big Comic Shogakukan de décembre 2016, Chess Ramley est un joueur de poker professionnel, et il promet à sa bien-aimée Mary de raccrocher après son affrontement au sommet avec Thomas Norland surnommé « L’Empereur ». Mais il est addict au jeu, il ne pourra jamais s’affranchir de son addiction… Malgré les limitations graphiques c’est super bien mis en image, donc j’applaudis des deux mains !

– Tu penses peut-être que tous les Blancs ne sont que des idiots ?
– Ce que je pense, c’est que nous sommes tous les deux des sauvages…

Dans Beautiful Deamer, œuvre jusqu’alors non publiée, un pied-tendre débarque au Far West. Il est en quête d’un meurtrier, et l’inconnu qui lui vient en aide est autant un auxiliaire qu’une menace et un suspect. Il a découvert il y a quelques jours que son père était un ivrogne qui se foutait de tout avant de quitter sa famille et de se faire assassiné. Et au final le coupable s’avère être une meilleure figure paternelle que la victime…

Dans Wind in Wolves, œuvre spécialement composée pour ce recueil, le cow-boy Moreau est missionné par un nabab propriétaire terrien pour traquer et tuer le loup alpha « Old Black » qui sème la ruine et la désolation parmi ses troupeaux. On l’oblige à faire équipe avec l’Amérindien dénommé « John », mais le WASP en a de prime abord rien à secouer… Avant de se rendre compte qu’il ne sait rien des équilibres écosystémiques comme de son side-kick qui a trop souvent raison pour ne pas être dans le vrai : nous sommes en face d’un magnifique récit de rapprochement entre les peuples à l’heure où les élites autoproclamées divisent pour régner en prônant le choc des civilisations ! Comme le disait Martin Luther King assassiné sans aucun état d’âme par ces mêmes élites autoproclamées :  « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. »

 

Chiaki Maeda dégage une maturité scénaristique impressionnante. Mais ses graphismes sont en deçà de ses scénarios. On dirait du Gou Tanabe en moins maîtrisé, donc c’est loin d’être mauvais, mais ce n’est pas suffisant pour inquiéter les cadors d’un genre bien peuplé et bien balisé…

note : 6,5/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

 
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