Ronan Le Breton (scénario)
Bertrand Benoît (dessin)

Oracle, saison 1 Tome 02 :

L’Esclave

Bande dessinée, fantasy / mythologie
Publiée le 14 mai 2014 chez Soleil

Il est un Thrace, prisonnier de guerre et désormais esclave d’un seigneur de Sparte qui se prend pour le meilleur guerrier de tous les temps. L’esclave veut gagner sa liberté mais, plus encore, il veut prouver à ce sparte qu’il est plus libre que lui. Même les dieux ne sauraient lui mettre des chaînes. Malin et fort, l’esclave finira par vaincre le plus puissant d’entre eux : Zeus, le roi de l’Olympe.

Dans ce tome 2 intitulé L’Esclave l’aède aveugle sans nom continue de raconter caprices des dieux et vengeances des hommes, ou caprices des hommes est vengeances des dieux…

Il raconte donc ici le récit d’Akilon fils bâtard de Zeus sauvé de la mort par l’infanticide que se préparait à commettre un roi jaloux. Akilon ne supporte par qu’on lui ai sauvé la vie et pas celle de mère qui l’a toujours aimé et toujours protégé, surtout pour se retrouver à la merci d’un couple de thenardiers pédophiles et cannibales (pour Zeus c’est juste une leçon de vie : ce qui nous tue pas nous rend plus fort, comme les cuillères en argent et les omettes au caviar pour les gens nés à Versailles ou à Neuilly-sur-Seine)…

Akilon n’est donc que haine envers le destin, et il est prêt à tout et au reste pour se venger de ceux qui ont fait de lui ce qu’il est devenu, à savoir son père humain et son géniteur divin. Si une lame bien aiguisée et une bonne paire de couilles suffisent à se débarrasser du premier, c’est nettement plus compliquée pour le deuxième qui en rajoute une couche en enlevant tout à sa progéniture qui avait eu l’outrecuidance de lui manquer de respect en interdisant son culte. Esclave pour le seconde fois, il se retrouve aux mains du Roi d’Argos qui ressemble autant à un DRH qu’à un négrier. Il a pour charge d’être le « sparring partner » du Prince Balérios, un gros butor suprématiste persuadé que son ego surdimensionné est supérieur à la réalité (un macroniste quoi)…

Mais la force n’est rien sans l’intelligence, la ruse et l’agilité…
Tout juste une plume soumise aux caprices du vent…

C’est là que le manque de pages se fait sentir car les choses se bousculent un peu. Balérios veut mettre la pâtée à tout le monde aux Jeux Olympiques parce que son père veut que la Cité d’Argos foutent la honte à la Cité de Sparte, mais il enrage de ne pas arriver à la cheville d’Akilon tant au niveau des qualités physiques, des talents martiaux que de la rage de vivre, Akilon aimerait bien concourir à sa place pour prouver sa force, provoquer Zeus et le défier en duel, Hadès et Perséphone se disputent la loyauté d’Akilon dans leurs propres intérêts divergents, et la princesse Lyria qui désespère d’être une femme intelligente dans un monde d’hommes stupides s’en remet à Héra qui compte bien elle aussi régler ses comptes à elle.

Il y avait plein des choses à dire sur les graines de grenade de la mort, les grains de blé de la vie, le masque de polymorphie ou la lance du paon, mais on avance au pas de course et Akilon obtient doublement sa vengeance : ATTENTION SPOILERS contre Zeus en particulier d’abord en le tuant, puis sur les dieux en général ensuite car nous content d’avoir foutu la merde entre Hadès et Perséphone, tout l’Olympe défile en enfer pour lui convaincre de redonner la vie à Zeus… A ça il boit du petit lait, mais ce qui a été fait ne pas être défait : la vengeance lui apporte la satisfaction mais pas la paix, car il est reste ce qu’on a fait de lui à savoir un être avec la haine au cœur… FIN SPOILERS

 

Scénario classique mais efficace de Ronan le Breton qui pioche dans tout ce qu’il avait déjà fait pour la série Arawn, et chouettes graphismes du talentueux Bertrand Benoît qui entre ombres et lumières nous offre plein de dynamisme mais surtout plein de bruit et de fureur !

note : 7/10

Alfaric

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