Sylvain Cordurié (scénario)
Stéphane Créty (dessin)

Orcs & Gobelins, tome 16 :

Morogg

(pour public un peu averti) 

Bande dessinée, fantasy / dark fantasy
Publiée le 20 avril 2022 chez Soleil

Jeté en cage et emmené de force par des orcs pour être vendus en Ourann comme esclave, Morogg revit sans cesse le même cauchemar. Chaque fois qu’il ferme les yeux, il assiste impuissant au massacre des siens. Se refusant à accepter une vie d’asservissement, il tente l’impossible pour s’évader et entraîne avec lui ses compagnons d’infortune. Traqués par leurs geôliers à travers les marais, ils s’enfoncent toujours plus profondément dans la fange. Mais le danger n’est pas toujours là où l’attend… Fuyards ou poursuivants, tous vont devoir faire face au mal ancestral qui hante cette région. 

Dans ce tome 16, nous découvrons que les peaux vertes pratiques l’esclavage et la traite entre eux (sûrement une allusion aux Africains qui pratiquaient l’esclavage et la traite entre eux).

Et les peaux vertes de l’Ourann ont pour victimes favorites les habitants de l’Est de la Birkanie. Lesdites victimes ont tous perdu leur famille, mais Morogg l’a mauvaise et se fait la malle en faisant valdinguer un chariot dans un marécage maudit (pléonasme en fantasy comme ailleurs).

Le combatif Morogg, le colosse Murn, le simplet Ulroth, le râleur Labarkh et le narrateur Ibu’gaa cherchent à s’échapper en partant à droite, et deux clampins partent crever salement en partant à gauche…​

Rien ne vaut le vécu.

Ils progressent difficilement dans le marigot, sans savoir qu’ils ont à leurs trousses les esclavagistes d’Alshe’ran qui veut venger son frère Fogaar mort au début de la cavale de nos compères. Donc Rudryll l’esprit traqueur du marécage n’a que l’embarras du choix pour de nouvelles proies…

Un album simple mais efficace entre horreur et survivalisme, bien servi par le scénario de Sylvain Cordurié en mode Olivier Peru, les dessins de Stéphane Créty, et les couleurs d’Elodie Jacquemoire qui font toujours merveilles même dans le huis clos d’un sinistre marécage. Et belle utilisation du personnage principal, qui n’a plus rien à perdre puisqu’il a déjà tout perdu mais qui décide de tout donner pour ses compagnons d’infortune…

note : 8/10

Alfaric

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