Boichi

Origin, tome 4

Manga, seinen, SF, cyberpunk publié le 13 mars 2019 chez Pika Édition

Accompagné de sa supérieure Laura Fermi et de sa collègue Mai Hirose, Origin est en déplacement au Centre de recherche en intelligence artificielle de Kyôto. Or, c’est le moment que Gon a choisi pour attaquer le Centre et massacrer tout ceux qu’il trouve sur son chemin. Les moyens de communication ayant tous été neutralisés, Origin est le seul à pouvoir sauver les quelques survivants. Il aura néanmoins besoin d’aide pour combattre ce Gon devenu surpuissant afin de préserver sa vraie identité…

Où est la place de l’humain dans une société hypertechnologique et hyperconnectée où tout est fait pour remplacer les activités humaines par des activités robotiques et/ou informatiques ? Où est la place de l’humain dans un monde hypercapitaliste et ultralibéral où tout se résume à la somme d’argent sur son compte en banque et au pouvoir qu’il permet d’avoir sur autrui ?
Dans ce tome 4, c’est au siège de l’AEE à Kyoto que Jin Tanaka est invité à rencontrer la fondatrice et la présidente de la mégacorpo la plus riche et la plus puissante du monde qui joue aux apprentis sorciers avec « Y », l’intelligence artificielle la plus développée du monde avec ses 200 millions de processeurs… le face à face entre « Pinocchio » qui veut être humain et « Skynet » qui veut être un dieu nous amène non seulement vers les plus grandes œuvres de la Science-Fiction, mais aussi vers les plus grandes heures de la philosophie et de la métaphysique ! C’est évidemment à ce moment que Gon l’androïde bas du front débarque avec ses troupes pour mettre le boxon. Nous entrons dans un « Die Hard » / « Piège de cristal » à la japonaise, et Jin doit une fois de plus faire un choix entre ne rien faire et sauver sa peau ou agir et sauver tout le monde au risque de révéler son existence singulière à la planète entière.

L’intelligence artificielle est un domaine artistique qui demande de l’inspiration pour la créer !

Contrairement aux rentiers du néant, aux courtiers du chaos, aux banksters, aux patrons voyous, aux traders fous, aux politicards sans coeur et sans âme ainsi qu’aux chiens de Pavlov journaleux, notre Pinocchio cyberpunk a été conçu pour être humain et agir comme un être humain et non comme u crevard sans foi ni loi : il hésite certes, mais il agit vite et bien dans l’intérêt du bien commun… C’est donc un cyberninja qui part en guerre contre une dizaine de machines de guerre : To Be Continued ! Pour ne rien gâcher c’est fascinant et réjouissant qu’au-delà des codes de l’actioner et des gimmicks ecchi, l’auteur privilégie plus que jamais les valeurs humaines dont l’autoproclamée haute et bonne société manque cruellement (notamment avec la geek surdouée restée bloquée au moment au elle n’a pas su aider son frère handicapé) : l’imaginaire de Boichi ressemble de plus en plus à celui de Hiroya Oku, et ce n’est pas pour me déplaire…

Je ne sais pas comment tout cela va finir, mais la dernière série de Boichi flirte de plus en plus avec le 10/10 !

note : 9/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

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