Isabelle Dethan
(scénario & dessin)

Sur les Terres d’Horus, tome 8 :

Imeni ou la Résurrection d’Osiris

Bande dessinée, histoire / antiquité
Publiée le 21 avril 2010 chez Delcourt

Après avoir appris qu’Imeni était toujours en vie, Meresankh rompt avec le prince Khaemouaset, et part pour le sud de l’Egypte, afin de délivrer le jeune homme, prisonnier des mines de Pharaon. Au même moment, des raids meurtriers contre des convois d’or contraignent Ramsès II à envoyer ses deux fils aînés, Ramessou et Khaemouaset, pour rétablir l’ordre dans ces mêmes mines où Mery espère revoir Imeni. Tous se retrouvent alors au fortin du Mont-Mehyt, où ils devront affronter ensemble de vieux ennemis communs. À l’origine des troubles dans la région, ces derniers s’apprêtent à engager une grande bataille pour prendre le contrôle de la mine d’or, et asseoir ainsi leur domination sur tout le sud du Double Royaume…

 

Depuis la dernière page du tome 6 ça se voyait qu’Isabelle Dethan voulait terminer à tout prix sa série (pour mieux passer à autre chose ?). Ce tome 8 intitulé Imeni ou la Résurrection d’Osiris et paru en 2010 est peu ou prou le remake du tome 2 : le couple incestueux à la tête de sa secte maudite veux toujours devenir Pharaon à la place de Pharaon, et ils veulent s’emparer des mines d’or du sud pour corrompre les gouverneurs sans foi ni loi (pléonasme) et les princes tributaires sans parole ni promesse (pléonasme) : nous sommes dans le monde dégueulasse du marigot politicien…

D’un côté Kha est missionné par Pharaon et assisté par Ramessou pour mettre fin à la sédition, et ’un autre côté Mery est missionnée par elle-même et assistée par Cobra pour libérer Imeni de son injuste condamnation. Nous sommes toujours dans le triangle amoureux initial, et malgré tout ce qu’il s’est passé Mery reste sur son premier choix : au prince égyptien elle préfère le pisteur crétois ! La série est centrée sur Mery mais finalement c’est Kha qui a le plus évolué : au début jaloux il remettait le sort de l’être aimé et de son rival entre les mains des dieux pour qu’ils décident à leur place, ici il renie Mery avant de partir à son secours et la laisser libre de ses choix quitte à défier en combat singulier le chef des renégats pour leur laisser le temps de s’enfuir…

– Fais taire ton cœur, concentre-toi, tu pleureras sur tes amours lorsque tu seras rentré !
– Mmmh… Tu est bien l’Ouadjit de l’Égypte. Cœur sec et paroles raisonnables !
– Coeur sec ?! CŒUR SEC !! Tu as de la chance mon frère… Tu as une vie toi ! Des amours, des ivresses, et des peines ! Qu’ai-je moi ? Je suis la fille et la femme de pharaon. je n’ai jamais choisi, jamais aimé, jamais pleuré…

J’ai envie d’aimer ce tome final qui nous refait les coups du « peu contre beaucoup » et de « la cavalerie qui arrive au dernier (donc au bon moment) ». Oui l’auteure boucle joliment sa série, et l’héroïne obtient ce qu’elle a toujours souhaité, mais j’ai quand même un peu d’amertume en bouche quand on voit qu’on boucle trop tôt la série sur un remake du premier récit… (même graphiquement cela m’a paru un chouia moins soigné que d’habitude)

note : 7+/10

Alfaric

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