Dans ce tome 2 intitulé Le Prisonnier de Satan et paru en 1984 après avoir assisté et aidé à l’ascension de Cola di Rienzo, Vasco assiste à sa chute sans pouvoir rien faire… et ceux que les dieux veulent détruire, il les frappent d’abord de folie !
A la tête du peuple romain Cola di Rienzo demande au pape Clément VI de l’aider à unifier l’Italie, en commençant par protéger Rome d’un retour de ses anciens bourreaux. La papauté renvoie Vasco en Italie en compagnie de Monseigneur Formose Évêque d’Orviélo et le triste sire nommé Malatesta, et BD franco-belge oblige il rencontre moult embûches avant de rejoindre sa destination avec un passage par les pillards d’Arnaud de Cervole et un passage par les pirates barbaresques. Car tout le monde conspire pour se débarrasser de lui, et qui il parvient à destination c’est pour s’apercevoir que ceux qui l’ont abandonné à son triste sort sont désormais les conseillers privilégiés de son ami et qu’ils le flattent, le flattent et le flattent pour le pousser toujours plus loin dans la folie des grandeurs lui qui veut réunifier l’Italie pour ressusciter la République Romaine…
L’exercice du pouvoir ne convient pas à tout le monde.
ATTENTION SPOILERS Vasco suit Malatesta dans les catacombes pour découvrir qu’il se fournit chez une sorcière pour le fournir en élixirs qui font perdre lentement puis définitivement l’esprit (un vieux procédé qu’on retrouve dans plusieurs nombres d’œuvres de fiction)… Après quelques péripéties pulpiennes souterraines, Vasco exfiltre son ami après lui avoir tout révélé. Après un coup d’État raté à Viterbe, c’est la guerre entre populares et optimates qui entre-tuent au pieds des murailles de Rome. L’aristocratie romaine est décapité, la nouvelles république est discréditée, c’est donc là que la papauté met sous tutelles les uns pour se débarrasser des autres. Excommunié Cola di Rienzo est en cavale, et pour lui la tragédie ne fait que commencer car après bien des souffrances il va revivre une nouvelle fois sa vie mais ceci est une autre histoire… FIN SPOILERS
Tout ça pour ça ? Tant d’espoirs déçus, tant de morts juste pour satisfaire l’orgueil et l’avidité des puissants. Rien ne changera donc jamais !
Graphiquement Gilles Chaillet se cherche encore un peu, et sa collaboration avec Chantal Defachelle va l’aider à rapidement trouver sa voie.
PS : A l’image de Yoko Tsuno chez Dupuis il vaut mieux lire Vasco chez Le Lombard en intégrales plutôt qu’en albums tellement leurs appendices sont intéressants et riches d’enseignements…
note : 7,5/10
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