Dans ce tome 19, 4e et dernier acte de la tragédie de Cola di Rienzo, intitulé Les Ombres du passé et paru en 2001, le tribun populares gouverne Rome que les Colonna ont laissé ruinée, et il faut continuer la guerre avec les optimates alors qu les caisses sont vides… Le pape ne veut pas venir en aide à l’un ou à l’autre pour qu’il s’entre-tuent à nouveau et se poser en sauveur une fois que les choses auront dégénéré à nouveau, et faute de solde les mercenaires se mettent à piller la Ville Éternelle (ce qui n’arrange ni la popularité, ni le gouvernement, ni les affaires du révolutionnaire italien).
La salut vient d’un condottiere et ses deux deux frères érudits tous les trois comme Coli di Rienzo et ses partisans passionnés d’Antiquité Fra Morriale, Arimboldo et Brettone. Le nerf de la guerre c’est l’argent, et celle-ci repart de plus belle… Mais le patriote maudit n’est pas le chef de guerre qu’il espérait, et Vasco lui sauve la mise à plusieurs reprises. Tout se joue au siège du Château de Palestrina, et jusqu’au dernier moment la victoire reste à portée à main quand la trahison viens de là où ne l’attend pas : tu quoque mi fili !
Gouverner, c’est prévoir. N’oubliez jamais cela !
ATTENTION SPOILERS Cola di Rienzo est bien rattrapé par les démons du passé : par le passé il a forcé Lucrezia Rainaldi, son mari et partisan de déshonneur s’est suicidé, et la mère révèle à son fils toute la vérité avant de se suicider à son tour… Rainaldi tombe de haut, tout son monde s’écroule et il invente un complot de toutes pièces pour que son père devenu paranoïaque au fil du temps élimine de lui-même ceux qui le soutiennent… avant de se retrouver seul à la merci de ses assassins : les personnages des tomes 1, 2, 18 et 19 défilent les uns après les autres pour rejouer les Ides de Mars (et donc l’assassinat de César, puisque Cola di Rienzo était admirateur de l’Antiquité et de César) ! FIN SPOILERS
Comme voulait le faire dès le départ Gilles Chaillet, il rend hommage à son mentor Jacques Martin et après un détournement de La Tiare d’Oribal il réalise un remake de La Tour de Babel… Et ici pour ne rien gâcher il est en tant que dessinateur au meilleur de son art dans le style « Ligne Claire » !
PS : A l’image de Yoko Tsuno chez Dupuis il vaut mieux lire Vasco chez Le Lombard en intégrales plutôt qu’en albums tellement leurs appendices sont intéressants et riches d’enseignements…
note : 7,5/10
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