Philippe Pelaez (scénario)
Laval NG (dessin)

Alter, tome 2 :

Ceux qui restent

Bande dessinée, science-fiction / mondes parallèles
Publiée le 12 août 2020 chez Drakko
précédemment sortis en 2 tomes intitulé « Moitié, moitié » et « Atmosphère, atmosphère » en avril 2018 et mars 2019 chez Sandawe

2082. Le vaisseau minier Hybris s’est échoué sur une planète hostile, au climat glaciaire, et peuplée de créatures agressives. Deux hommes de l’équipage viennent de disparaître, victimes de ces êtres monstrueux. En contact radio permanent avec la Terre et le président des Etats-Unis, le commandant Sylan Kassidy réalise à son grand effroi qu’ils sont prisonniers d’un espace-temps terrifiant, dont la frontière est semblable à l’Enfer de Dante : vous qui y entrez, perdez toute espérance…

Alter en 2 tomes chez Drakko était autrefois Parallèle en 4 tomes chez feu Sandawe, et cela se sent rapidement car on voit bien qu’on ne suit pas le cahier des charges de Christophe Arleston…

J’ai lu 2 fois ce tome 2 intitulé Ceux qui restent pour être sûr de bien comprendre… Entre les flashbacks, les flashforwards, les changement récurrents et rapides d’unité de lieu, de temps et d’action cela m’a été bien utile d’apprendre qu’il ne s’agit en fait pas d’1 tome de 100 pages mais de 2 tomes de 50 pages. Allez c’est parti, et cela forcément SPOILER !

On commence par un retour en arrière avec le vaisseau Achlys qui doivent exploiter les ressources de la ceinture de Jupiter pour développer construire la basé située sur la lune Callisto. Blablabla perturbations électro-magnétiques, blablabla signal perdu et communication coupées, blablabla mission de secours, blablabla l’Achlys victime dans notre monde du Jour des fous vivants et l’Hybris victime dans l’autre monde du Jour des morts vivants : on rajoute une couche dans la Série B horrifique… Il y a des informations qu’on aurait aimé avoir plus tôt, et si toute la communauté scientifique sait qu’il y a un trou de ver à proximité de Jupiter, pour les explorateurs spatiaux sont-ils surpris de tomber dessus ? (d’un autre côté on n’a pas embaucher comme astronautes des militaires et non des scientifiques, ceci pouvant expliquer cela)

On repart sur Terre avec Stephen qui est interné parce que ses visions de l’autre monde passent pour des hallucinations, mais qui est libéré parce les portes entre les mondes sont de plus en plus nombreuses (jurisprudence Fringe)… Puis on repart sur Callisto Jupiter où les rescapés de l’Hybris découvre ce qu’il est arrivé à l’équipage de l’Achlys… Et enfin on repart sur Parallèle où Sylan essaye de rendre l’autre Sarah humaine à nouveau, et où l’autre Sylan essaye de récupérer sa Sarah mutante, et où l’un et l’autre sont confronté à commando américain… To Be Continued ?

Les deux mondes ont emprunté un chemin différent. Dans l’un, le nôtre, il n’y a pas eu d’apocalypse nucléaire et biologique. Mais dans l’autre…

On attaque la dernière ligne droite, donc on va encore plus SPOILER !

On enchaîne sans aucune transition sur Sylan Cassidy qui prend en otage la présidente des États-Unis : WTF ?! Puis allez hop retour en arrière : 8 mois se sont écoulés sur Parallèle et 20 ans se sont écoulées sur Terre, et c’est Stephen Cassidy qui dirige le commando formé par les anciens coéquipiers de son père pour le ramener aux USA où il fêté comme un héros. Entre-temps, l’autre Sarah est mort d’un cancer pour avoir une dose de tragique (jurisprudence Fringe), et l’autre Sylan a franchi la porte entre les mondes pour trouver un autre Stephen pour avoir une autre dose de tragique (jurisprudence Fringe).

Alors si j’ai bien compris, les scientifiques américaine ont reproduit sur la Base Neverland le trou de ver découvert sur Jupiter (pour exploiter les ressources de l’autre monde pour sauver l’hypercapitalisme ultralibéral, mais ce n’est dit à aucun moment durant 200 pages), les failles entre les deux dimensions se multiplient, et Sylan Cassidy décide de détruire la Base Neverland avant que tous les mondes ne soient détruit (jurisprudence Fringe, mais on a aussi vu tout cela dans Lastman). Il se laisse capturer parce qu’il a un plan, et il y a ensuite un mélange XIII + Prison Break qu’on suit au pas de course jusqu’à une fin très ouverte 100% SF !

Oui je suis négatif car je suis assez déçu. Malheureusement on peut vite glisser du complexe au compliqué, et c’est le cas ici alors qu’au final on est dans un Série B plutôt testostéronée. Si l’ensemble est graphiquement plaisant, il y avait scénaristiquement moyen de raconter quelque chose de plus simple donc plus efficace…

note : 6/10

Alfaric

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