Kamome Shirahama
(scénario & dessin)

L’Atelier des sorciers, tome 6

Manga, fantasy
Publié le 10 juin 2020 chez Pika
Série débutée en 2016 en VO

Après leur agression par la Confrérie du Capuchon lors de leur examen, Coco et ses camarades sont rapatriées à l’Académie, la citadelle des sorciers. Tandis que Kieffrey se remet de ses blessures, Coco fait la rencontre du sage Berdalute, responsable de l’enseignement des sorciers. Compréhensif, il promet aux apprenties de valider leur examen si elles parviennent à le surprendre avec leur magie. Mais émerveiller l’un des trois sorciers les plus talentueux de leur génération en seulement trois jours est loin d’être une mince affaire…

Dans ce tome 6 l’auteure retombe dans les gimmicks girly. Cela ne m’aurait pas gêné outre-mesure, si ça ne mettait pas à rude épreuve la suspension d’incrédulité ! Non, non et re-non, quand tu viens juste de réchapper à un attentat terroriste avec des proches gravement blessés, portés disparus voire présumés morts, tu ne te lances pas avec joie et bonne humeur dans les séances shopping, les sorties piscines et les soirées pyjamas…

Bref ce tome de debriefing de la dernière intervention de la Confrérie du Capuchon est prétexte à explorer la capitale des magiciens située sous les mers, et à introduire tout plein de nouveaux personnages. Olugio est bien content que Kieffrey soit inconscient car cela lui permet de mentir pour gagner du temps. Et pendant ce temps, les élèves de son ami passent leur examen de rattrapage : elles ont 3 jours pour surprendre Berdalute, l’un des 3 sages qui règnent sur le monde de la magie, un personnage fantasque à la fois baroque et barré (et c’est l’occasion pour les altruistes et les individualistes de travailler conjointement sur un objectif commun : c’est plus ou moins un « îlot » qui « travaille en projet »).

– Ceux qui aiment passionnément la magie sont avides d’en apprendre toujours davantage… et les personnages naturellement curieuses ont des affinités avec elle.

Olugio ne comprend pas pourquoi les terroristes de la Confrérie du Capuchon s’intéressent à la jeune, joviale et naïve Coco, et encore moins comment celle-ci pourrait basculer du Côté Obscur et devenir une menace pour le monde de la magie. Il n’est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir… Coco est une roturière qui s’est engagée sur la voie de la magie pour sauver sa mère : comment va-t-elle évoluer quand elle va apprendre que les règles édictées et imposées par la magiocratie mondialisée l’empêchent non seulement de sauver sa mère mais en plus d’aider vraiment qui que ce soit ? Tout le monde peut apprendre et pratiquer la magie, mais la magiocratie fait croire à tout le monde qu’elle est innée et non acquise. On a instauré une élite héréditaire coupée du reste de la population et placée à son sommet, qui vit dans un grand confort matériel grâce à des gadgets magiques, pour laisser au reste de la population des miettes qui donnent un petit confort matériel grâce à des gadgets magiques. Mais dès qu’il s’agit d’améliorer vraiment la vie des gens on ne fait rien, on empêche les autres de faire « parce qu’il n’y a pas d’autres alternatives », et pire encore on lobotomise ceux qui veulent « contester » et/ou « changer le monde »… Cela me rappelle un truc : ah oui, notre bon vieux monde de merde !!!

(sinon je vous laisse la surprise des révélations et/ou du foreshadowing réalisés pour Agathe et Kieffrey, ainsi que de la proposition faite par Berdalute à Coco en cliffhanger de fin)

note : 6/10

Alfaric

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