Depuis le ballon d’observation, Baltzar guide les cadets de l’artillerie pour qu’ils effectuent des tirs de précision sur l’artillerie ennemie. Parvenu à la mettre en déroute, il atterrit dans l’école où il est accueilli en sauveur par ses élèves. Au lieu d’évacuer aussitôt le prince August comme il était prévu, Baltzar est décidé à mener d’abord cette bataille pour défendre l’école assiégée.
Dans ce tome 9 la Bavière est toujours dans le Chaos… Le Prince Franz a lancé un coup d’État en accusant son frère Reiner d’avoir lui-même préparer un coup d’État. Et le premier soutenu par l’Autriche comme le second soutenu par la Prusse souhaitent en finir au plus vite avant que les choses ne dégénèrent en guerre civile, et que leur pays de devienne le champ de bataille des puissances étrangères…
Tout se joue donc dans le siège de l’école militaire fondée par Reiner, et la cavalerie arrive à la rescousse en la personne du Commandant Bernd Baltzar qui joue les filles de l’air ! Notre Hannibal Smith dixneuvièmiste remotive les troupes et c’est avec plaisir que nous retrouvons Dieter Strunz, Paul Breitner, Marcel Jansen et Thomas Linke qui s’activent à l’intérieur du fort, Helmut et Jürgen qui s’activent à l’extérieur du fort, ainsi que quelques nouveaux venus dont je vous laisse le plaisir de la découverte. Peu contre beaucoup : une des plus vieilles mais une des meilleures histoires du monde (détestée par les bobos hipsters du monde entier, mais ceci est une autre histoire) !
Entre assauts et trêves, nous assistons à un duel à distance entre Bernd Baltzar et Joseph von Rendelick. Le colonel de l’artillerie d’élite autrichienne connaît toutes les mesures et toutes les contre-mesures de la guerre moderne qu’il a souvent lui-même améliorées, mais le commandant de l’armée prussienne plus de voir le futur de la guerre vit la guerre du futur. Pire il est sans doute en train de la construire contre son gré, et les États-majors du monde entier scrute ses faits et geste pour s’y préparer. Comme Elric de Melniboné, en pensant bien faire il est peut-être en train de condamner l’humanité…
– Qui a dit que guerre se gagnait grâce à l’information ? Finalement, c’est grâce à la puissance de feu !
Bernd Baltzar a été missionné dans le plus grand secret pour exfiltrer le Prince Reiner et l’obliger à négocier, mais le pion des grandes puissances a son mot à dire et lui veut sauver tout le monde ou personne. On n’avait plus vu cela depuis Miles Vorkosigan dans Les Frontières de l’infini (Tyrion Lannister dans l’Espâce : les vrais savent) !
ATTENTION SPOILERS Mais ce que personne ne sait c’est si les princes Franz et Reiner sont en guerre, le fils cadet s’est réconcilié avec son père qui commence enfin à se remettre de son accident vasculaire cérébral. Et ils sont sur la même longueur d’onde (en sachant que le prince n’en est pas un et que le père n’en est pas un) : pour sauver leur pays ils sont prêts à détruire la monarchie, quitte à faire souffler de nouveau le vent de la révolution sur toute l’Europe ! FIN SPOILERS
Le Colonel Joseph von Rendelick lance le tout pour le tout, et alors que les combats font rage l’intérieur de l’école militaire, les principaux intéressés nous refont la grande évasion du siège parisien de la guerre franco-prussienne. Tout repose sur les renforts ramenés en urgence par Helmut et Jürgen ! To Be Continued !!!
Nakajima Michitsune s’est vachement documenté. On aborde énormément de thématiques militaires, sur les plans techniques, économiques, sociaux mais surtout éthiques. Comme c’est noyé dans les événements, les appendices sont les bienvenus pour bien comprendre tout cela. C’est ainsi qu’on apprend qu’on a pas attendu que l’avènement d’un leader du monde libre pour mettre des établir des lois et des règles concernant la guerre, et que l’autoproclamé leader du monde libre a bien du mal à les respecter… Quel dommage que pour des raisons que la raison ignore on ait cédé aux sirènes éditoriales qui veulent rajeunir les personnages quitte à dessiner des « gros hobbits joufflus » !
note : 7,5/10 (sans les limitations graphiques j’aurais mis plus sans hésiter)
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