La cavalerie menée par Baltzar parvient à mettre en déroute les manifestants. Cependant, les journaux dépeignent cette intervention comme un massacre de civils orchestré par un prince perverti par l’Empire et un conseiller militaire démoniaque. Baltzar et August décident donc d’entrer dans cette bataille d’opinion publique en rendant justice à l’acte héroïque dont les cadets de l’école militaire ont fait preuve.
Dans ce tome 3, pour Berndt et Reiner la victoire militaire est un désastre politique qui ne fait que jeter de l’huile sur le feu dans les relations entre la Bavière, la Prusse et la communauté internationale. Le Commandant Baltzar et son supérieur hiérarchique sont convoqués au Château de Neuschwanstein par Franz Theodore Binkelfeld, prince aîné, héritier et régent du Royaume de Bavière (et accessoirement détournement de Ludwig II avec ses musiciens de cours, ses égéries déguisées en valkyries et le tout le barnum de moyen-âge romantique). Tous les requins en costards cravates sont là, et le remise de médaille se transforme rapidement en interrogatoire inquisitorial. Les masquent tombent : Rudolf le courtisan est un agent à la solde de l’étranger, et en maraboutant le Prince aîné l’Empire d’Autriche a coiffé au poteau le Royaume de Prusse… Pour Baltzar la bataille est perdue, mais pas la guerre ! Et maintenant que sa Némésis est entrée en jeu, il est hors de question de perdre !!!
Acte 1 : éteindre l’incendie des Industries Strunz
Les entreprises sont complètement restructuré avec un le Prince cadet qui possède 49% des actions et divers investisseurs privés prussiens qui possèdent 51% des actions. Et elles se diversifient avec le père qui conservent les usines d’armement, et le fils qui est nommé directeur des usines ferroviaires devant censément réduire les distances temps et les distances coûts au sein du Royaume de Bavière : les notables sont séduits par l’idée de développement économique, sans voir que la notion d’écartement des rails les conduits plus volontiers du côté prussien que du côté autrichien…
Acte 2 : redonner confiance en Helmut Marx von Babel
L’Oscar François de Jarjayes germanique non seulement est en perte d’estime de soi voire carrément en déprime, mais en plus ses compagnons d’armes en rajoute une couche en le/la qualifiant de « vierge du sabre » (car n’ayant pas participé à la répression de l’insurrection). Notre Hannibal Smith dix-neuvièmiste fait d’une pierre du coup en obligeant notre émule de Lady Oscar à participer à une petite expérience : il a parié qu’on peut traverser la ville plus rapidement en vélo qu’à cheval, car il est toujours à la recherche de ce qui pourra remplacer définitivement la cavalerie… Je ne vais pas tortiller du cul pour chier droit, ce passage était très plaisant !
– Tu ne trouves pas ça stupide d’être sciemment les esclaves de traditions et d’idées préconçues qui vous tourmentent ?
Acte 3 : mettre fin aux actes de propagande
La rumeur fait courir le bruit que le Prince cadet pro-prussien préparerait un coup d’État contre le Prince aîné pro-autrichien. Il n’y a pas de fumée sans feu, et effectivement autrement jeune prince surdoué Reiner avait préparé un plan pour libérer son grand frère bien aimé du fardeau du pouvoir. Sauf que ce dernier a oublié tout ce qui un jour les avait lié et a tout laissé fuité pour s’en débarrasser. Entre enquête et espionnage, Baltzar et ses cadets patrouillent en ville avant de découvrir in extremis pour la vie de Marcus Jansen le pot aux roses !
Le Prince cadet en doit une au Commandant Baltzar, dont il décide de jouer cartes sur table :
ATTENTION SPOILERS Baltzar est-il prêt à trahir la Prusse pour sauver la Bavière ? Et comme je suis les scantrads, oui je sais c’est mal, un aristocrate, un soldat et un ingénieur sont-ils sur le point en révolutionnant l’art de la guerre de déclencher la révolution mondiale ??? FIN SPOILERS
Les auteurs rôlistiques de GURPS Alternate Earths avaient écrit qu’il n’y avait rien de plus passionnant que d’imaginer des uchronies révolutionnaires, mais qu’ils manquaient de talents et de connaissances pour concevoir des exemples qui tenaient la route (pourtant Aeolus avait de la gueule hein avec son côté Brigades Internationales contre la ploutocratie mondialisée de mes couilles). Mine de rien, peu à peu la série prend le chemin d’une uchronie révolutionnaire, donc je me réjouis par avance de cela dans un temps présent soumis aux forces obscures du Veau d’Or adorées par les zélites friquées du monde entier…
note : 8/10
Alfaric
Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?
[ratingwidget post_id=13089]