Sokura Nishiki
(scénario & dessin)
d’après Tsukasa Hojo

City Hunter Rebirth, tome 1

Manga, polar / humour
Publié en VF le 07 février avril 2019 chez Ki-oon
Publié en VO là partir de 2017 par Tokuma Shoten dans Comic Zenon (« Kyou Kara City Hunter »)

Kaori est une inconditionnelle de « City Hunter ». Son fantasme est de vivre de grandes aventures aux côtés de son idole, Ryo Saeba. Mais, célibataire à 40 ans et prisonnière d’un boulot ennuyeux, elle commence à perdre ses illusions de jeunesse…
Son quotidien morne bascule le jour où, percutée par un train à pleine vitesse, elle se réveille dans la peau d’une lycéenne dans le Shinjuku des années 80 ! Désorientée et à bout de nerfs, elle tente le tout pour le tout et trace le fameux XYZ sur le panneau de la gare…

Depuis quelques années la Planète Manga est assaillie de titres appartenant au genre « isekai », Portal Fantasy édulcorée dans le meilleur des cas, carrément éco+ dans le pire des cas. Le pitch est toujours le même et utilise tous les codes du fanservice : un geek lamba est victime d’un accident, il se réincarne en machin dans le monde trucmuche et vit les aventures dont il rêvait dans sa vie d’avant… C’est exactement le cas ici, et évidemment personne n’est dupe !

Kaori 40 ans est une célibataire esseulée et blasée qui se remonte le moral avec sa madeleine de Proust préférée, à savoir City Hunter d’après elle le meilleur manga du monde (comme je la comprends !)… Après un accident dans le métro de Tokyo (deus ex machina déjà utilisé dans plusieurs mangas), Kaori se retrouve projetée dans les années 1980 dans le corps qu’elle avait à la même époque… Elle pense avoir remonté le temps mais se trompe lourdement puisque d’après la théorie des supercordes elle est dans un autre monde. C’est en désespoir de cause qu’elle trace le sigle XYZ sur le tableau de la gare de Shinjuku, et là le miracle se produit : le légendaire Ryo Saeba la prend sous son aile, et elle se retrouve intégrée dans la maisonnée du légendaire City Hunter ! Plus exactement elle se retrouve projetée dans le chapitre 159 de son manga préféré, dans la guéguerre Falcon / Miki / Ryo et elle se retrouve coincée entre son rôle de pièce rapportée et son statut d’otaku privilégiée. Et si elle fait tout pour ce qui l’entoure ne dévie pas de l’histoire d’origine, force est de constater qu’elle est soumise à de fortes tentations en tant que fangirl de sa série adorée…

– J’ai 40 ans et j’embrasse encore les pages où apparaît mon perso de manga préféré… C’est grave à ce stade ! J’ai le même prénom que l’héroïne, mais c’est pas une excuse… »

Sokura Nishiki est un bon copycat qui imite très bien le style so eighties de Tsukasa Hojo, et on retrouve ce dernier avec grand plaisir quand ce n’est pas avec nostalgie. Mais encore faut-il qu’on exploite bien les lois de la Portal Fantasy de bon aloi avec des personnages et des univers qui évoluent grâce à la confrontation des deux mondes, car autrement on ne passerait pas vraiment le cap du fanservice (ici de qualité certes)… Sinon je vous conseille la critique de Rickola qui est juste excellente !

PS: pour une série catégorisée « shonen » c’est vachement girly quand même donc on n’est pas loin d’un shojo finalement !

note : 6/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

 
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