Hiroki Endo
(scénario & dessin)

Éden, tome 5 :

Flash-back

(pour public averti)

Manga, science-fiction / cyberpunk 
Publié en VF en septembre 2004 chez Panini
Publié en VO entre 1997 et 2008 par Kodansha dans Afternoon (« Eden – It’s an Endless World! / エデン イッツアンエンドレスワールド »)

Ce cinquième tome lève le voile sur le passé tragique de la jeune Sofia !

Ce tome 5 est à la fois la conclusion et le résumé de l’arc. La Team Nazarbaïev est mise sur la touche, et on consacre pas mal de pages à un droit de quota de flashbacks centré Sophia Teodores. Oui elle a subi une famille dysfonctionnelle, oui elle a souffert de troubles psychotiques, mais les thèmes de la catharsis, de la résilience et de la reconstruction on aurait pu les aborder avec moins de sexe et moins de violence. Mais visiblement c’est les marottes de l’auteur…

Le Nomad et le Cartel Ballard font alliance contre le Propater. Le Nomad veut récupérer Maya et le Cartel Ballard veut récupérer la femme et le fille de leur boss. C’est le chaos à l’aéroport de Lima, et les autorités ont le plus grand mal à maintenir l’ordre quand le Propater lâcher les Aions, machines à tuer mutantes et cyborgs (qu’il ne fallait surtout pas dévoiler aux yeux du monde auparavant dans la série, et qu’il ne faudra surtout pas dévoiler aux yeux du monde plus tard dans la série : cela serait bien d’être cohérent de temps en temps). Dans ce chaos Elijah intervient avec Ricky et Cherubim, et Sophia intervient avec Kenji et Maya qui semble avoir un pied dans tous les camps…

Toutes les femmes du monde ont droit au bonheur.

C’est bien fait, mais il y a des personnages qui déboulent de nulle part sans être présentés à minima. Et puis qui est le Nomad et qu’est-ce qu’il veut ? Qui est le Propater et qu’est-ce qu’il veut ? Qui est Maya et qu’est-ce qu’il veut ? Que sont les territoires gnostiques et les territoires agnostiques ? On est déjà au tome 5 et on ne connaît ni les acteurs ni les enjeux du récit, et ça c’est jamais bon signe pour une série qui veut marcher. On se doute que Maya est un être artificiel qui peut se télécharger partout, on nous dit qu’Enoa a fait alliance avec le Propater avant de la trahir mais c’est très vague tout ça !

J’ai bien peur qu’on ne marche un peu trop sur les plates-bandes de Ghost in the Shell, où il fallait attendre la toute fin pour comprendre les enjeux métaphysiques du récit. La peste soit de la SF intellectualiste qui ne fait pas grand-chose pour se mettre à portée du public…

note : 7+/10

Alfaric

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