Dans ce tome 11, à Citadelle de Juliers les Hollandais sont quasiment assiégée par Lorenzo et ses deux snipers équipés des nouveaux mousquets fabriqués avec le secret du Jin et du Shin. Il faut les déloger avant l’arrivée des renforts ennemis, et ce n’est pas une partie de plaisir…

Malheureusement la guerre est un accélérateur technologique sans équivalent, et la Guerre de Quatre-Vingt Ans entre l’Empire Espagnol est les Pays-Bas récalcitrant va faire passer la guerre du Moyen-Âge à l’Âge Moderne avec la baïonnette et la technique du feu par rang (appelé aussi technique du feu roulant). Et Issak contribue ici largement à l’invention de la baïonnette pour contrer l’arrivée de la cavalerie ennemie…

– En traquant ce monstre, je suis devenu comme lui ?

Nous avons ensuite une séquence plus psychologique où Lorenzo tente de faire passer Issak du Côté Obscur, car après tout le chemin parcouru depuis le Japon jusqu’aux champs de bataille européens n’est-il pas devenu comme lui une bête de guerre. Et de la bête de guerre au monstre en bonnes et dues formes le pas peut vite être franchi… Notre héros s’interroge donc sur lui-même comme Luke Skywalker sur la Planète Dagobah…

Nous avons enfin la reprise des combats avec l’arrivée des de l’armée de celui qui désormais se fait passer pour Spinola. Ses bombardements sont trop précis pour être honnête, et Issak repère les observateurs adverses qui permettent de calibrer les tirs ennemis. Mais ceux-ci sont protégés par des chariots blindés… Seul le nouvel exploit d’un sniper peut les neutraliser avant le lever du soleil : To Be Continued !

Un tome 11 qui fait comme les autres la part belle à l’art militaire, mais qui n’en n’oublie pas pour autant la psychologie des personnages et leur développement. Si le scénario de Shinji Makari est intéressant voire haletant, DOUBLE-S n’est pas en reste avec un noir et blanc brut et brutal qui correspond bien au propos…

note : 8/10

Alfaric