​Pour ce tome 5, un premier temps finit le récit du message à protéger à tout prix. Keiji et Sukeemon mettent en déroute les 400 rônins, et en battant en duel le gouverneur de Kyoto à mains nues alors que celui-ci est armé d’un sabre, il l’humilie au point d’en faire son obligé. Beaucoup d’émotion pour le départ vers la rédemption du ninja aux camélias…

Un deuxième temps évoque la répression féroce de l’Île de Kyûshû. Plusieurs clans comme le célèbre Clan Satsuma ont toujours été opposé au pouvoir central avant, pendant et après le Sengoku Jidai. Pour assurer ses arrières avant la terrible invasion de Corée, le régent a lancé une purge sans précédent dans le milieu des samouraïs avec l’exécution de plus de 5700 aristocrates. Nous suivons les derniers instants d’un seigneur enfant qui doit remplacer son frère aîné emporté par la maladie avant son exécution. La Team Keiji se plie en quatre pour satisfaire les dernières volontés de celui qui veut devenir kabuki-mono comme le célèbre Keiji Maeda avant de mourir…

Les plus tourmentés sont souvent ceux qui paraissent les plus détachés.

Un troisième temps met en avant la convocation de Keiji par le régent. Keiji est piégé : s’il n’y va pas tout le Clan Maeda en pâtira, s’il y va le moindre impair à la cour signera son arrêt de mort. Or il a une réputation de fanfaron imprévisible : s’il ne la respecte pas il perd sa fierté et son honneur, et s’il la respecte il y a fort à parier que le régent le fera exécuter. Car le régent est tout puissant depuis l’assassinat d’Oda Nobunaga, et tout le monde ne connaît que trop bien sa cruauté et sa susceptibilité… Keiji réfléchit longtemps avant de se rendre au palais avec l’intention de tuer le régent de ses propres mains s’il le faut ! To Be Continued !!!

Tragi-comédie mêlant action et émotion sous le signe de la chevalerie, parfois dure, parfois douce, parfois amère, on retrouve sous traits de Keiji Maeda Jûza des Nuages personnage culte de la saga cultissimement culte Hokuto no Ken, empruntant tantôt à Cobra de Buichi Terasawa, tantôt Ryo Saeba de Tsukasa Hojo. Le tout avec les traits fin et réalistes de Tetsuo Hara. Pour ne rien gâcher le sérieux du « bushido » avec samouraïs, rônins et ninjas contrebalance complètement les excentricités habituelles de l’auteur…

note : 8/10

Alfaric