Mio Asô (scénario)
Tetsuo Hara (dessin)
d’après Keiichirô Ryû

Keiji, tome 06

(pour public un peu averti quand même)

 

Manga, histoire / XVIe siècle
Publié en VF en 2007 par Casterman, réédité en mai 2022​ par Mangetsu
Publié en VO entre 1990 et 1993 par la Shueisha dans le Weekly Shōnen Jump (« Hana no Keiji -Kumo no kanata ni- / 花の慶次 雲のかなたに »)

Les frasques de Keiji dans la capitale ont fini par attirer l’attention de l’homme le plus puissant du Japon : Hideyoshi Toyotomi. Une rencontre est organisée dans la résidence du régent, au grand dam de Toshiie, l’oncle de Keiji, qui craint pour sa fortune et son clan. Mais face à tous les grands seigneurs présents, Keiji acceptera-t-il de courber l’échine devant Hideyoshi, ou sa fierté de kabuki-mono l’en gardera-t-elle ?​

​Dans un premier temps de ce tome 6, Keiji est enfin sommé de se présenter au palais du régent. Et le face-à-face est oppressant. Keiji est imprévisible et orgueilleux, et le régent est cruel et capricieux. A tout instant Keiji peut assassiner le régent, et à tout instant le régent peut faire exécuter Keiji. Et ce dernier pousse le bouchon de tellement loin que le régent finit par comprendre le pot aux roses… Mais il veut savoir pourquoi un kabuki-mono est prêt à se sacrifier, et en temps qu’ancien kabuki-mono il finit par comprendre le pourquoi du comment. Au final Keiji rend hommage au régent en bonnes et dues formes, et obtient du régent la permission de vivre comme il l’entend en dehors des règles féodales qui régissent la vie des samouraïs.

Ceux qui connaissent le véritable sens de l’esprit du guerrier partent toujours le cœur tranquille.

Dans un deuxième temps de ce tome 6, Keiji est victime de sa réputation et un jeune samouraï est envoyé par ses pairs le défier en duel. Keiji flaire l’arnaque et découvre un page d’origine modeste estimé par son seigneur et aimé par la sœur de son principal lieutenant, donc jalousé par ses 13 pairs d’origine aristocratique. Keiji souhaite arroser les arroseurs pour sauver le jeune page de la mort, mais parfois toute la force du monde (#Héraclès) et toute la ruse du monde (#Ulysse) ne servent à rien… Il ne reste que la vengeance, et Keiji défie les 13 pages félons à venir l’affronter tous en même temps. Et il faut toute l’autorité du seigneur du Clan Uesugi pour lui éviter l’ire de leurs grandes familles.

 

Ces récits chevaleresques pourraient parfaitement être transposables aux récits arthuriens ou aux récits carolingiens. Le personnage fantasque se prête parfaitement à la comédie, mais la comédie est toujours insérée dans de grandes tragédies alors qu’on est qu’au début de la série. Du coup, c’est vraiment To Be Continued !

note : 8/10

Alfaric

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