Kinji Yoshimoto
(réalisation & scénarisation)

Legend of Lemnear

(pour public averti)

OAV, fantasy / heroic fantasy
Sorti en VO par Anime International Company (« 極黒の翼 バルキサス, Kyokkoku no Tsubasa Barukisasu »)

Dans un monde où règnent les forces du mal, une jeune aventurière solitaire tente de retrouver les morceaux épars de son destin brisé. Seule rescapée de l’anéantissement de son village, des années plus tôt, par l’armée de celui qui se présente comme le maître suprême du monde, Lemnear à la chevelure d’argent, arpente sans relâche les routes arides, affrontant les forces du mal, les brigands et les chasseurs de prime, pour découvrir la vérité sur ses origines et sur la personne dissimulée sous le masque de la terreur…

Dans les années 1980 la démocratisation du magnétoscope et des cassettes VHS a permis aux producteurs d’animes japonais de court-circuiter les distributeurs télés et cinés et toutes les règles de politiquement correct destiné à ne pas se fâcher avec l’équivalent nippon de « Familles de France ». Quand on passe de l’interdiction totale à la liberté absolue, on se lâche : ce fut un déferlement de sexe et de violence à destination du public adulte. Mais adulte ne veut pas dire mature, ce qui nuisit grandement à l’image de l’animation japonaise dans son pays comme dans le reste du monde (il faut dire qu’aux USA où dessins animés = temps de cerveau disponible pour refourguer de la merde franchisé aux enfants, les importateurs ne s’intéressaient qu’aux des vidéos pour adultes)…

C’est à la fin de cette période que Kinji Yoshimoto surnommé « le roi du téton » réalise une OAV Fantasy de 45 minutes intitulée Legend of Lemnear (assisté au charadesign par Satoshi Urushihara). Et contrairement à ce qu’écrivent tous les sites spécialisés qui semblent avoir du mal à vérifier les informations de base c’est l’OAV qui a adapté en manga et pas le manga qui a été adapté en OAV : ce n’est pas moi qui le dit, mais mon clone japonais qui essaye de se tenir au courant de tout ! Le scénario tient sur un post-it : l’héroïne est une sylphide aux cheveux gris habillée d’un string bikini qui veut se venger des méchants qui ont massacré les siens. Donc elle doit affronter le méchant lieutenant Vuan, puis le méchant sorcier Gardin, bras droit au sens figuré et au sens propre du méchant roi Barol. Passage au harem fatalement, avec lavage de cerveau, dominations BDSM et agressions sexuelles.

 

Il y a une prophétie comme quoi le Champion d’Argent transformera le Champion de Bronze en Champion d’Or pour vaincre le mal et ramener la paix et la prospérité. Donc le boss de fin garde le Champion de Bronze emprisonné en attendant que le Champion d’Argent vienne le délivrer, et comme par hasard le Champion d’Argent est l’héroïne. Boss à évolutions (humain, dragon, golem géant), power-up des héros grâce à la force de l’espoir et de l’amitié (mais on se serait bien passé d’une scène gore digne d’un torture porn) : The End !

Grosso modo on mélange la Red Sonja de Marvel Comics (inspirée par R.E. Howard) et Taarna de Métal Hurlant / Heavy Metal (inspirée par Moebius). Sur le fond le scénario est cousu de fil blanc, et comme tout doit avancer au pas de course on se donne même pas la peine de préciser pourquoi l’ancien Champion d’Or est passé du Côté Obscur, d’où vient le Champion de Bronze et en quoi consiste les pouvoirs du Champion d’Argent. Par contre sur la forme, l’animation est de qualité et a très bien vieilli même si les designs sont très vidéoludiques. En y repensant à la toute fin des années 1980 / au tout début des années 1990 il y avait au Japon une qualité d’animation exceptionnelle pour l’époque en associant techniques traditionnelles et techniques modernes (quand on compare ce qui se faisant à l’époque en Europe et aux USA on pleure !). Une curiosité plus qu’autre chose en somme…

PS : c’est trouvable très facilement sur le net, les ayant-droit japonais en ayant visiblement rien à faire de leur oeuvre à l’étranger

note : 5/10

Alfaric

0 commentaires

Laisser un commentaire

Pin It on Pinterest

Share This