Dans ce tome 2 exit l’enquête sur le loup-garou, car dès la a fini du tome 1 nous étions tombé dans le pur récit d’apprentissage avec Jean Wier qui entre au service d’Agrippa en 1528. Et le maître devine avait exactement compris les maux dont souffre son nouvel élève : la culpabilité, le remords, et le regret…

La peste noire resurgit dans la grande ville d’Anvers en 1529, et les riches et les médecins fuient la ville pour la campagne. Reste Agrippa, Jean, Thum, Jane et le compagnon Thibaut pour lutter seuls sont la terrible épidémie : certains et certains n’y survivront pas. Et celle-ci éteinte, les riches et les médecins reviennent et au lieu de venir en aide aux indigents frappés par la maladie, ils ne trouvent rien de mieux de d’accuser le compagnon Thibaut d’exercice illégal de la médecine. Quand une institution ne sert à rien ou merde à répétition, il faut qu’elle trouve des boucs-émissaires pour justifier ses fonctions, ses pouvoirs et ses privilèges (rectorats, ars, mêmes combats). Bas de bol pour eux, Agrippa fait une plaidoirie qui les met plus bas que terre…​

Une fois qu’une personne a été désignée comme « sorcière », il lui est impossible de lui retirer cette étiquette.

On saute dans le temps en 1540, Maître Agrippa est mort, Jean a épousé Judith désormais enceinte, et il officie dans la ville de Ravenstein. Et il doit travailler sous la houlette d’un magistrat avec des œillères sur une affaire de sorcellerie. En effet, plusieurs femmes sont empoisonnées à l’arsenic en buvant dans des cruches marquées par des sigils et des runes. Partant de sa conclusion, le magistrat fait la démonstration que la vieille veuve Nora atteinte de la maladie d’Alzheimer est la sorcière empoisonneuse faisant appel au forces démoniaques et la soumet à la question (civile et non religieuse, qui est très règlementée et qui ne soit pas faire couler le sang d’aucune manière que ce soit)…

ATTENTION SPOILERS Johann Georg Faust connaît l’identité de la véritable sorcière, victime d’une autre sorte de maladie qu’on appelle la beauté et qui se venge des femmes ayant trouvé un mari aimant et non violent. Mais il se garde bien de la donner à Jean qui doit de nouveau assister au supplice par le feu d’une innocente. Pour le magistrat l’affaire est bouclée, mais pas pour le médecin qui parvient à arracher des aveux à la criminelle en présence du magistrat qui n’a d’autre choix que de la condamner. Cet exploit attire l’attention d’un prince germanique qui le prend à son service pour s’occuper de sa soeur malade qui se croit possédée par le Malin… FIN SPOILERS
To Be Continued !

En gros on a une deuxième enquête sans que la première ne soit résolue, et ici la fausse coupable et la vraie coupable ont le même nom ce qui rend les choses inutilement compliquées. Donc l’auteure continue de confondre sérial et feuilleton donc même si c’est bien fait, la narration globale reste bancale… Reste que les graphismes réalisés dans un noir et blanc très fin et très clair sont agréables et plutôt originaux sur la Planète Manga.

note : 7,5/10

Alfaric