Masaaki Osumi (réalisation)
Hiroshi Kashiwabara (scénarisation)
d’après Monkey Punch

Lupin III :

Destination Danger

Téléfilm, policier / aventure
Sorti en VF en dvd en 2006 chez Dybex
Sorti en VO en 1993 sur la chaîne TMS Entertainment (« Rupan sansei: Rupan ansatsu shirei »)

Coup de théâtre : l’Inspecteur Zenigata se voit retirer le dossier Lupin et lorsque ce dernier apprend que la nouvelle mission de Zenigata consiste à coincer des trafiquants d’armes, il y voit la possibilité d’arrondir  ses fins de mois ! Et quand ces deux-ex-ennemis s’associent, rien ne peut les arrêter ! D’autant plus que Fujiko, Goemon et Jigen sont toujours là pour leur prêter main-forte. De Maui à la Russie en passant par l’Arizona, Destination Danger est une nouvelles invitation à l’aventure d’un bout à de la planète ! Sauf que cette fois-ci, le flic est de mèche avec les criminels, ou est-ce l’inverse ?

Destination Danger est un téléfilm appartenant à la saga Lupin III sorti en 1993 et dont la ressemblance avec le James Bond intitulé Tuer n’est pas jouer n’est absolument pas fortuite… (et si vous ne connaissez pas encore Lupin III paru en France sous le nom d’Edgar de la Cambriole, on a une page pour vous présenter toute la saga)

Nous sommes juste après la fin de la Guerre Froide, le monde est en paix, la course aux armements est terminée, les marchands de morts sont au chômage technique et les instruments de morts sont en soldes. La Team Lupin décide d’en profiter pour mettre la main sur le magot des vendeurs d’armes de l’organisation Shotshell dirigée par le dénommé John Cloths…

Ce téléfilm répond à une question que se sont posée tous les amateur de la saga, à savoir comment l’Inspecteur Zenigata peut-être rester en charge du cas Lupin III alors qu’il se fait bolosser par ce dernier depuis une éternité :
1) personne d’autre ne veut se faire bolosser par Lupin III à sa place
2) il est le seul à être assez persévérant pour continuer à pourchasser Lupin III encore et encore
3) la Team Lupin a beaucoup d’affection pour celui qu’elle a surnommé pépé et/ou papy, et à chaque fois qu’Interpol décharge l’Inspecteur Zenigata de leur cas, ils se font une joie de le refaire monter en grade grâce à une juteuse affaire de délinquance en col blanc (qui fait bien plus de dégâts que la délinquance en col bleu, mais il ne fait pas le dire car ça dérange le petit monde de l’entre-soi), et la ploutocratie mondialisée préfère se faire dépouiller discrètement que se faire bolosser devant le monde entier

 

Pour prendre contact avec Shotshell, la Team Lupin III vole un sous-marin nucléaire russe de toute dernière génération, en kidnappant l’ingénieur physicienne Karen Korinsky et en emmenant l’Inspecteur Zenigata dans ses bagages. Tout le monde se retrouve à Maui dans les Îles Hawaï et les emmerdes commencent :
– Zenigata est à la fois complètement déprimé et très mal à l’aise de devoir collaborer avec ses proies préférées que le considèrent toutes comme un vieux pote dans une mauvaise passe qu’il faut absolument aider
– Fujiko Mine fait du Fujiko Mine, à savoir jouer triple jeu en jouant la Team Lupin III contre Shot Shell ou en jouant Shot Shell contre la Team Lupin III
– le remplaçant de l’Inspecteur Zenigata est l’Inspecteur Keith, improbable fils caché d’Arnold Schwarzenegger et de Dolph Lundgren aux méthodes musclées tout droit sorti d’un gros blockbuster yankee, qui a été engagé par la ploutocratie mondialisée pour buter un par un tous les membres de la Team Lupin III Zenigata y compris…
– Karen Korinsky n’arrête pas de zieuter Jigen, et de dernier qui n’est pas indifférent à son charme se demande si elle n’est pas atteinte du syndrome de Stockholm… Ce qu’il ne sait pas, ou qu’il sait pertinemment et il fait alors semblant de ne pas voir/savoir, c’est qu’elle a un vieux compte à régler avec lui et que la jeune femme ne sait pas si elle veut le tuer dès que possible pour obtenir sa vengeance ou si elle doit lui tirer les vers du tirer pour obtenir réponses à ses questions…

Tous ces éléments se télescopent les un avec les autres avec action et/ou émotion, donc c’est plein de twists, de cliffhangers, de péripéties rocambolesques et de rebondissements pulpiens. Le doublage qui a fait la réputation de la série est là, les musiques de Yūji Ōno sont là aussi (mais j’avoue que son héritière Yōko Kanno est sans doute encore plus forte que lui), mais le côté cool et fun de cet épisode c’est que c’est une grosse parodie d’action movie américain de la fin des années 1980. C’est plutôt bien vu de la part du scénariste Hiroshi Kashiwabara.
Alors la filmographie de Masaaki Ōsumi n’est pas ouf mais il a pour lui d’après déjà travaillé sur la saga donc il sait il va, et c’est une animation qui pour un anime du début des années 1990 a plutôt bien vieilli. Si on se prête au jeu, on peut passer un bon moment !

PS : ben pour une fois la VF est pas mal, mais le doublage hésite encore à censurer ou à ne pas censurer…

note : 7/10

Alfaric

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