Nikiichi Tobita
(scénario & dessin)

Shinobi Gataki, tome 3

Manga, fantastique / uchronie
Publié en VF le 12 mars 2020 chez Kurokawa
Publié en VO en 2016 par Shogakukan dans Ura Sunday puis Manga One (« Shinobigataki »)

Toranosuke et ses amis se lancent à l’attaque du château de Nobukage Onaga, afin de libérer Akari. S’engagent alors des duels entre les samouraïs et les ninjas. Toranosuke et ses amis se retrouvent séparés et chacun de nos héros va devoir se battre à un contre un, mais…

C’est vraiment une série qui a les qualités de ses défauts et les défauts de ses qualités. C’est stéréotypé voire cliché, mais c’est fait avec tellement de bonne humeur et tellement de bonne volonté qu’à moins d’être blasé on fini par y adhérer. Et depuis le départ la forme est bien agréable à regarder, dans ce tome 3 le fond gagne lui qualité !

La Team Toranosuke a réussi son opération d’exfiltration, mais l’achèvement de celle-ci passe par le sacrifice de Toranusuke qui reste en arrière pour faire gagner du temps à ses compagnons d’armes en fuite. C’est dans l’adversité que le nouvel avatar du Héros aux mille et un visages devient homme, et en abandonnant l’égoïsme pour l’altruiste il devient le changement qu’il veut son monde. Ce faisant il donne la force à ses compagnons d’armes de faire de même, et les anti-héros samouraïs décident de faire demi-tout pour affronter les lieutenants ninjas au grand complet.

Le daïmio démon détournement d’Oda Nobunaga trouve cela follement excitant et décide de détruire et reconstruire son palais pour organiser un grand tournoi samouraïs versus ninjas dont le gagnant remportera sa propre tête ! Je sais pas quel était l’objectif du mangaka, mais c’est un pur mélange de Saint Seiya et de Katana & Sorcery à la sauce Buichi Terasawa : comment voulez que je ne kiffe pas, ne serait-ce qu’un petit peu ? On oppose des ninjas avec des super-pouvoirs capables de se transformer en monstre (remember Basilisk), et des samouraïs qui grâce au pouvoir de l’espoir et de l’amitié dépassent les limites de l’impossible pour obtenir eux-aussi des super-pouvoirs (avec des droits de quota de flashbacks en veux-tu en voilà)…

– Tu aimes pratiquer le sabre, Ayako ?
– Oui !
– Alors cesse de pleurer sur ton sort ! Manier correctement un sabre prend du temps… Et la vie est souvent courte.

* Kinji le samouraï disposant de la lance la plus puissante du monde affronte Yakuro, un ninja capable de transformer tout ce qu’il touche en métal, les choses comme les êtres, les autres comme lui-même, ce qui fait de lui le détenteur du bouclier le plus puissant du monde ! Si ça ne vous rappelle rien, laissez-moi vous rafraîchir la mémoire…

 

* Ayako la samouraï fille perdue du Clan Yagyû affronte Sukyô un ninja capable de se rendre insensible et de rendre invisible ce qu’il veux. L’auteur fait du fan service boobesque en dénudant son héroïne, mais quand c’est aussi bien dessiné on se croirait dans un manga de Buichi Terasawa… Ayako est douce mais pas faible. Elle voulait être homme mais est fière d’être femme, et face à un gros vicelard elle devient la Colère des Kamis, capable d’ébranler la terre d’un coup de pied et de fendre le ciel d’un coup de poing (les vrais savent !)…

* Tenjin en Green Arrow samouraï affronte Api en Poison Ivy ninja. Pour des raison de foreshadowing, le combat est expédié entre l’archer ultime et la marionnettiste d’une armée de golems végétaux…

* Kabuto et Akari sont opposés à l’étrange duo formé par Enrin la Guêpe et Onima le Scorpion qui réunis forment un arme de destruction massive. Mais Kabuto a fait une promesse : plus jamais ne mourra quelqu’un sous sa protection (donc il passe en mode fan protecteur de son idole chérie), et lui aussi devient la Colère des Kamis !

Alors oui la narration est plus au moins vidéoludique, comme cette dernière n’a de plus en plus souvent rien à envier à celle des autres médias ce n’est pas très grave hein. Ce qui est plu gênant c’est que dans un seinen aux graphismes aussi réalistes, les personnages aient aussi souvent des attitudes et des expressions d’adolescents. puis le boss de fin qui enchaîne les « hahaha », « héhéhé » et « huhuhu » n’est pas top non plus. Et pour terminer je ne suis pas loin de penser c’est pas top hein Allez, on se fait un petit kif quand même ?

note : 7+/10

Alfaric

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