Matz (scénario)
Philippe Xavier (dessin)

Tango, tome 6 :

Le Fleuve aux Trois Frontières

Bande dessinée, polar / thriller
Publiée le 08 octobre 2021 chez Le Lombard

La triple frontière, entre l’Argentine, le Paraguay et le Brésil. Les spectaculaires chutes d’Iguazú ne suffisent pas à en faire un paradis terrestre : la jungle est pleine  de contrebandiers, de trafiquants et de tueurs. Tango et Mario croient donner un coup de main à Mike, mais ce dernier leur a caché les vraies raisons de sa présence. Les mauvaises surprises s’accumulent, et l’heure de régler les vieux comptes a sonner pour Tango…

​Dans ce 6e tome de la série Tango, John Cruz est reparti se ressourcer dans l’Altiplano mais Mario Borges le contact car Mike a besoin de lui à Iguazú, les plus grands chutes du mondes avec celles du Niagara, zone de non-droit aux frontières du Brésil, de l’Argentine et du Paraguay…

Officiellement Mike leur demande de jouer les gros bras pour protéger son pote Porfirio des racketteurs locaux. C’est déjà un gros mensonge car il y a une histoire de trafic de drogue derrière tout cela. Mais il lâche vite le morceau : il a objectif pour se venger du dénommer « Fish », alias Augusto Fernandez délinquant en col blanc mouillé jusqu’au cou avec les élites autoproclamées du monde entier. Non seulement il lui a piqué son paradis des Bahamas pour construire un hôtel-casino pour les rentiers très friqués de la ploutocratie mondialisé, mais en plus il a buté son pote Camilo pour y parvenir. Donc c’est le plus naturellement du monde qu’en souvenir du tome 2, il leur demande de couvrir ses arrières dans sa quête de vengeance…

ATTENTION SPOILERS Mike met son plan à exécution, mais se fait griller par le bodygard de Fish avant de se faire tirer une balle dans le front. Tango est anéanti, mais quand Shannon débarque de Miami pour lui demander d’éponger sa dette pour l’aider à choper Guillermo Vargas chassé de Miami mais toujours recherché pour le meurtre d’un agent de la DEA il reprend du service d’autant plus Mario a bien compris qu’il lui en deux plutôt qu’une depuis le tome précédent… Car Fish est plus ou moins « Le Chiffre » de Guillermo Vargas ! FIN SPOILERS

– Salut, Tango. Dis-moi, j’ai une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle. Laquelle tu préfères en premier ?

On ne vas pas se mentir les éditions Le Lombard persuadées de tenir une poule aux œufs d’or à tort ou à raison ont poussé aux cul les auteurs pour réaliser 6 albums de 56 pages en 4 ans seulement. J’avais déjà écrit que les auteurs avaient grillé trop vite leurs cartouche, mais pire encore la narration se ressent forcément d’un tel rythme… Dans la plupart des tomes, il y a deux récits et l’un ne sert qu’à amener des péripéties faciles à l’autre donc finalement ne sert à rien du tout à part bouffer des pages au récit principal qui aurait grandement mérité d’être étoffé…

Cela m’a grandement amusé que finalement les délinquants en cols blancs protégés par la ploutocratie mondialisée se se fasse piéger juste par leur haine des petites gens. Les mecs dépensent des milliards dans des lubies de milliardaires, mais juste par mépris de classe ils rognent et ils radinent sur le salaire du petit personnel. Juste parce que riches seraient faits pour être très riches et de plus en plus riches et les pauvres très pauvres et de plus en plus pauvres (Don Salluste copyright, le maître à penser du reagano-thatchéro-macronisme). Ce ne sont pas des êtres humains, c’est justes des sociopathes sadiques dont la place devrait être en camisole physique ou chimique dans un hôpital psychiatrique. Oui mais non, on leur a confié le destin du monde dont on va tous crever dans quelques années…

PS: les éditions Le Lombard ont mis un gros stickers « fin de cycle » sur ce tome 6… déjà le road trip de John et Mario en Amérique Latine ne ressemblait pas beaucoup à un cycle, alors à moins qu’ils ne reprennent le flambeau sur un autre continent je ne voit pas très bien à quoi ça sert. A moins que ce soit une manière de dire « c’est la fin la série à moins que les chiffres de ventes de ce tome ne nous permettent de continuer à exploiter la poule aux œufs d’or »…

note : 7/10

Alfaric

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