Isabelle Dethan
(scénario & dessin)

Sur les Terres d’Horus, tome 6 :

Hori ou le Courroux d’Istar

Bande dessinée, histoire / antiquité
Publiée le 31 janvier 2007 chez Delcourt

Enlevés par des bédouins, Meresankh, son fils Kheti et le prince Hori ont été revendus comme esclaves à Babylone.
Chargés par Pharaon de les ramener sains et saufs, le prince Khäemouaset et son frère parviennent à retrouver et à racheter Mery, alors qu’elle était promise à un destin de prostituée. Tandis que Kheti est adopté par un artisan fortuné, Hori, acheté par un notable, se lie d’amitié avec Lurindu, la fille du maître, qui doit être consacrée à la déesse Istar… Au péril de leur vie, Khâemouaset et Meresankh vont tout tenter pour libérer leurs proches… au risque de violer les lois de la ville et de s’exposer à la colère du roi de Babylone. Malgré les efforts déployés par les émissaires égyptiens, Khéti et Hori sont toujours prisonniers et réduits en esclavage à Babylone. Hori s’attache à Lurindu, une babylonienne promise à un sort cruel pour effacer la dette de ses parents contractée auprès d’Ishtar, déesse de la fertilité et de l’amour. Il décide donc de lui venir en aide au péril de sa vie et de celle de ses amis…

 

Visiblement Isabelle Dethan a voulu sortir de la formule enquêtes & complots placée en Égypte antique, pour réaliser un diptyque enlèvement et libérations placé dans la Mésopotamie antique.

 

Dans ce tome 6 intitulé Hori ou le Courroux d’Istar et paru en 2007, l’auteure développe trois fils directeurs :

* Le Grand Jeu :
Ramessou enquête d’en haut, Khâemouaset enquête d’en bas et dans les rues de Babylone c’est une course contre la montre voire une guerre de l’ombre que se livrent les agents du maître de l’Égypte et les agents du maître de la Mésopotamie : pour les uns il faut sauver la face, pour les autres il faut faire perdre la face, mais pour les uns comme pour les autres il faut éviter l’incident diplomatique qui pourrait déclencher une nouvelle guerre…

* Jusqu’où une mère peut aller pour sauver son fils ?
Mery est prête à devenir prostituée de son plein gré juste pour avoir une chance un jour de retrouve Khéti. C’est sans aucune hésitation qu’elle recourt à la violence verbale et physique pour le récupérer, jusqu’à plonger dans la tourmente des honnête gens qui l’avait recueilli comme leur propre fils et qui voulait en faire leur héritier en lui offrant un bel et bon avenir… Pour ce couple frappé par la stérilité, Khéti était leur dernier espoir et en le récupérant, Mery les plonge sans remords ni regret dans le désespoir…

– Tu m’as bien diverti… Maintenant ne me fais pas l’offense de me croire stupide. Je suis un vieux roi, rompu à l’exercice difficile des excuses et des mensonges…

* Jusqu’où un homme peut-il aller pour défendre ses convictions ?
Hori est noble et a toujours pensé être appelé à un grand destin, et il ne support pas du tout la servitude donc les tâches quotidiennes qui sont le lot du commun des mortels. Il se lie d’amitié avec Lurundu, la fille aînée de celui qui l’a acheté âgée de 10 ans et destinée à devenir prêtresse d’Ishtar. Pour lui rendre sa gentillesse il ravale sa fierté pour assister à l’accomplissement de sa destinée à elle, mais quand elle découvre ce que cela signifie elle panique et quand il découvre ce que cela signifie il attaque un prêtre, déclenche un émeute et s’enfuit avec elle pour la protèger au péril de sa propre vie…
Même légalisée, même officialisée et même institutionnalisée la pédophilie reste un crime, n’en déplaisent àdes gens comme Charlie Chaplin, Charles Trenet, Gabriel Matzneff, Roman Polanski, leurs complices comme François Mitterrand, Yves Saint Laurent, Philippe Sollers, Thierry Ardisson, Frédéric Beigbeder, et tout ceux qui veulent qu’on passe l’éponge sur cette ignominie au nom de je ne sais pas quelles valeurs prétendument au-delà du Bien et du Mal !

Il faut donc sauver la face et le maître de la Mésopotamie craint de l’avoir perdue, donc des têtes doivent tomber. Car quand les riches est les puissants jouent à le petits games of thrones à la con, c’est toujours les pauvres et les faibles qui trinquent le plus. Donc tout finit dans le sang et les larmes… (enfin par trop quand même, on est chez Isabelle Dethan pas chez Jacques Martin en mode dépressif)

note : 8/10

Alfaric

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