Nicolas Jarry (scénario)
Erion Campanella Avdisha (dessin)

Troie, tome 4 :

Les Portes du Tartare

Bande dessinée, fantasy / mythologie
Publiée le 24 août 2016 chez Soleil

Alors que les derniers survivants de l’empire Hittite fuient les armées de Cronos, Achille doit pénétrer dans Troie s’il veut accéder au Tartare et délivrer les Géants. Mais Priam lui en refuse l’entrée, voyant en lui un ennemi de son peuple. À contrecœur, Achille décide de prendre les armes contre l’alliance troyenne et de combattre aux côtés du roi Agamemnon et de son frère, le perfide Ménélas. Achille sait qu’il doit à tout prix pénétrer dans Troie avant que Cronos ne détruise la cité et avec elle, les derniers espoirs de l’Humanité…

Dans ce quatrième et dernier tome intitulé Les Portes du Tartare le méchant millénaire veut s’emparer de Troie, citadelle qui lui barre le chemin de l’Occident. Cronos dévoile son visage et on dirait Loki de Marvel Comics, mais ce n’est que le pion de Chaos qui officie ici comme Thanos / Galactus de Marvel Comics. On enchaîne les différents passages obligés de la Guerre de Troie en accélérant l’intrigue à coup d’ellipses, et si Cronos veut ouvrir une porte vers l’enfer à l’intérieur de la cité la Team Achille sous surveillance d’Agamemnon et Ménélas doit pénétrer dans la cité, ouvrir la porte du tartare et en ramener les hulks / géants capables de vaincre les forces du mal (mais leur catabase qui aurait dû être le point d’orgue de la série a disparu elle aussi dans une ellipse)… Et puis comme tout doit finir comme dans L’Iliade, je ne peux pas m’empêcher de penser : tout ça pour ça ?

– Un guerrier ne peut combattre à la fois son orgueil et son adversaire.

En plus on sent quand même le cycle écourté et la BD finie à l’arrache, comme le prouve les nombreuses erreurs et coquilles (dont certaines ont survécu aux rééditions : ce n’est pas très professionnel). Et ces personnages qui changent de caractère font tâche : le mystérieux Cronos multiplie les caprices et les grimaces, Ménélas passe de méchant de tragédie à méchant de comic voir de cartoon, et l’Érinye se lance dans de grandes déclarations sur la nécessaire justice divine alors que c’est elle-même qui a comploté tous les trucs qu’elle prétend vouloir châtier. Les dessins d’Erion Campanella Avdisha mis en couleur par Vyacheslav Panarin sont satisfaisants, mais un nouveau changement de coloriste Hélène change encore de couleur de cheveux…

note : 6/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

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