Le train de Wild Bill Hickok déraille quelques heures après son départ. Isolés, les survivants ignorent que la plus grande menace n’est ni les Indiens ni les loups ni le froid, mais la cavalerie des États-Unis, avec à sa tête le pire des fils de putes que l’ouest ait connu, bien décidé à reprendre ce que Hickok lui a volé, quitte à tuer tous ceux qui se mettront en travers de son chemin.
Pour ce 5e tome de West Legends, le scénariste Nicolas Jarry choisit un récit fabriqué de toutes pièces plutôt que de piocher dans la légende du cowboy de légende…
En plein hiver Wild Bill Hickok voyage en train quand un accident a lieu. L’ancien shérif de Dodge City a rendu son étoile car elle ne lui permettait pas de lutter contre les délinquants en cols bleus protégés par les délinquants en cols blancs (quand on pense qu’un ancien président de la ripoublique voulait dépénaliser la délinquance en col blanc, on croit cauchemarder les yeux grands ouverts). Les survivants s’organisent avec trois gibiers de potence, un juge en transit, un immigrante acariâtre, Jonas Simpson un représentant de commerce spécialiste en arme à feux, Tessa Brooks une amazone enceinte jusqu’au cou, Old White Jack un chasseur de primes black, Crazy Red Knife un vieux vétéran des guerres indiennes, Nikolaï un ancien officier du Tsar de toutes les Russies, Caasy Day un institutrice au cœur tendre et James du Missouri un orphelin qui a tiré la mauvaise main en perdant ses parents dans l’accident…
Nous allons développer toutes les thématiques survivalistes du monde, car Wild Bill Hickok possède sans le savoir la clé d’un trésor convoité par 36 bâtard et 1 fils de pute de cette damnée famille Custer. Nous sommes donc dans une traque, en sachant que chacun des personnages en cavale possède ses propres objectifs égoïstes ou altruistes… Chacun d’entre eux a son importance et apporte sa pierre à l’édifice du combat final qui ne laissera que peu de survivants…
– À quoi bon en avoir chié pendant toutes ces années si c’était pour finir bouffé par les chacals ?
Wild Bill Hickok parvient à conduire les survivants à une un vieux forts, et c’est le plus naturellement du monde qu’on rejoue une des plus vieilles et des plus belles histoires du mondes, tellement vilipendée par les élites autoproclamées qui ignorent la signification du mot « générosité » parce que se sont des psychopathes qui s’ignorent, incapables de la moindre empathie pour quoi que se soit : cette histoire, vous la connaissez toutes et tous car c’est celle qu’on appelle « Few Against Many ! »
Cela ferait un putain de bon film, mais on est en France le pays de l’élitisme sans élites qui pourtant a naguère bien participé à la belle aventure du western européen (mais pas que hein, mais le cinéma européen a disparu avec l’Union Européenne). A la place on doit se farcir des comédies crétines prétendument familiales, des drames sociaux qui se moquent bien de la lutte des classe, des machins arty pour occuper les fils à papas et les filles à mamans intermittents du spectacle, et bien sûr les sempiternels pleurnicheries de bobos qui ne savent pas quoi faire de leur vie de merde… Il serait temps qu’on ait un Ministre de la Culture qui se sorte enfin les doigts du cul au lieu de distribuer de l’oseille à la bobologie franco-française !!! (parce que tout le monde a le droit de dégueuler sur l’assistanat quand il concernerait les pauvres, mais il ne faut surtout pas y toucher quand il concernerait les riches)
En bref, le récit de Nicolas Jarry est aussi classique qu’il est efficace, et il est bien aidé par les dessins du yougoslave Laci et de l’indien Nanjan pour réaliser une chouette histoire qui ne devrait pas laisser indifférent / indifférente…
note : 8,5/10
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