Joël Augros & Patrick Gervaise
(scénario)
Philippe Lechien
(illustrations intérieures)

Sherlock Holmes, tome 3 :

La Main Rouge

Livre-jeu, polar / histoire
Publié en juin 1987, republié chez Posidonia

Dans un Paris écrasé par la chaleur de ce mois de juillet, c’est à vous que Sherlock Holmes, de passage sur le continent, s’adresse pour démêler une sombre affaire qui débute tragiquement par le meurtre d’un de vos amis journaliste, jeté du haut de la Tour Eiffel. Mais quel est le lien entre ce meurtre, des rumeurs de guerre, des immeubles qui s’effondrent, la bande à Bonnot et un certain Gustave Lerouge ? Vous voilà bientôt plongé dans une enquête mystérieuse, qui vous fera découvrir un Paris secret dont vous étiez loin de soupçonner l’existence redoutable.

Merci Babelio, merci Masse Critique, merci Posidonia Éditions, mais surtout merci à les participants du projet Ulule qui ont permis de ressortir du placard les Livres Dont Vous Êtes le Héros à la française…

La Main Rouge est le tome 3 de la série Sherlock Holmes de Joël Augros et de Patrick Gervaise : cela date initialement de 1987 et rien à redire sur l’illustration de couverture de Marcel Laverdet ou sur les illustrations intérieures de Philippe Lechien tous les deux bien dans les standards de l’époque (oui parce que depuis cela s’est méchamment détérioré du côté français par pure flemmardise pour ne pas dire incompétence et mauvais goût des « premiers de cordées » persuadés de faire partie des « élites autoproclamées »)

On incarne un intellectuel du Temps (bonus « communication », un manuel du Petit Journal (bonus « manipulation »), ou un sportif de L’Auto (bonus « physique »). Dans tous les cas on s’appelle Fandar / Fandor et on veut interviewer le grand détective Sherlock Holmes, et ce dernier demande au lecteur de faire ses preuves niveau perspicacité. C’est ainsi qu’on se précipite élucider les circonstances du décès d’un ami et collègue journaliste au pied de la Tour Eiffel… Nous sommes à la Belle Époque, ou le roman populaire faisant des journalistes des héros intrépides sans peur et sans reproche (mais ça c’était avant les « années fric » et que les milliardaires ne rachètent à grand renfort de pognon pourri tous les médias pour les transformer en courtisans lécheurs de culs passant leur temps à faire de la propagande et du bourrage de crâne pour les riches et les puissants). On croise anarchistes, bourgeois, Zonards, Apaches, et militants nationalistes de tous les pays, comme on croise Rouletabille, Leroux et Blériot… Malgré des paragraphes parfois superfétatoires car réduit à 2 lignes, il y a une belle reconstitution de Panama : ce n’est plus un LDVELH mais « le métronome dont vous êtes les héros » !

1911. La « Belle Époque » prend doucement fin. Les événements se précipitent. Dans les Balkans, la volonté d’indépendance des Slaves, encouragées par la Russie, se heurte à la Turquie et à l’Autriche-Hongrie. La France et l’Allemagne sont au bord de la guerre à propos de l’affaire du Maroc. A Paris, la bande à Bonnot réalise ses sanglants attentats, des événements incompréhensible surviennent. Dans la capitale se faufilent de sombres brigands…

Grosso modo nous sommes à la veille de la WWI entre Triple Alliance et Triple Entente, et la Main Noire slavophile mène une guerre de l’ombre contre la Main Rouge slavophobe, bien qu’on retrouve Slaves, Romans et Germains dans les deux camps. L’aventure est assez ouverte, mais mes choix m’ont visiblement conduit à arpenter presque tout le temps les Catacombes en mode Tintin et les cigares du pharaon… visiblement il y a avait plein d’autres choix qui m’aurait fait arpenter divers hauts lieux de la Ville Lumière !

Il y a plein de mini-jeux sympas (escalade et spéléologie, course taxi / métro, combat en avion), mais il y a des trucs qui m’ont gonflé quand même :
– il y a plein de mécanismes de jeu assez intéressants qui sont complètement sous-exploités et c’est bien dommage !
– après 30 ans on retrouve les mêmes bugs, erreurs et coquilles dans la version d’origine… il faut se relire de temps en temps hein !!!

note : 6/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

 
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