David Khara

Trilogie Bleiberg, tome 3 : Le Projet Morgenstern

Roman, policier / espionnage / techno-thriller
Publié le 28 mars 2013 chez Critic

Berlin, 1942. Le chef de la Gestapo, Reinhard Heydrich, charge un colonel SS d’éliminer un enfant au centre du plus important projet du 3ème Reich. Pologne, 1943. Un groupe de résistants hérite bien malgré lui d’un adolescent, évadé du camp du Stutthoff. Très vite, le fugitif déploie des qualités exceptionnelles de combat. Irak, 2003. Une unité de reconnaissance des Marines, tombée dans une embuscade, est récupérée par l’armée américaine. États-Unis, de nos jours. Jeremy Corbin et Jacqueline Walls mènent une vie tranquille en compagnie de leur fille dans une petite ville du New Jersey. Mais un jour, tout bascule. De Londres à Tel-Aviv, des forêts polonaises aux gratte-ciel de Manhattan, un homme se bat pour protéger ses amis de la malédiction qui le poursuit obstinément. Entre complots, luttes de pouvoir et dérives scientifiques passées et actuelles, Eytan Morgenstern s’apprête à livrer son ultime combat.

C’est en forgeant qu’on devient forgeron et dans ce tome 3 intitulé Le Projet Morgenstein, David Khara reprend la formule des tomes précédents avec des super agents secrets qui doivent traîner un boulet pour faire avancer leur enquête… Je dirais même qu’on prend les mêmes et qu’on recommence !
Les Illuminatis du Consortium a une nouvelle idée pour racketter l’humanité (mal-bouffe => diabète + médicaments inefficaces => amputations & prothèses coûteuses), mais pour faire passer la pilule il faut un business plan bien rôdé. Il faut donc des moyens humains, financiers et médiatiques colossaux pour lancer la machine. C’est tout naturellement qu’il décide d’envoyer la facture à l’Oncle Sam en l’appâtant avec un projet de super-soldats cyborgs. Évidemment on organise des embuscades pour mutiler comme il faut des soldats bien portant et leur faire accepter d’être des cobayes humains. Sauf que pour rendre le projet viable d’un point de vue économique il faut augmenter leur espérance de vie, et pour cela il faut disséquer notre bon vieux Eytan Morg. Les crevards le font sortir du bois en s’en prenant à ses vieilles connaissances Jay Novacek qui de trader dépressif est devenu le gérant bienheureux d’une boutique de comics, et Jacqueline Walls qui d’agent secrète revêche est devenue à la fois shériff et mère de famille comblée… Nous suivons donc une partie de cache-cache où les chassés et les chasseurs alternent leurs rôles, et notre Eytan Morg « bigger than life » mobilise tous les membres de son Scooby Gang ayant fait leurs armes dans diverses branches du Mossad !

Tuez un héros, il devient une légende. Tuez une légende, elle devient une inspiration. Personne ne peut tuer une inspiration…

C’est sympa, c’est rythmé, c’est truffé de références geeks et cela sait rester bien fichu même quand a résolument décidé de ne pas se prendre au sérieux. Le problème vient que l’auteur remplace le puzzle des flashbacks pour reconstituer les mystères de l’épisode en cours par l’origin story d’Eytan Morg et qu’on ne va se mentir : l’histoire dans l’histoire est plus intéressant sur le fond et sur la forme que l’histoire principale ! En effet on suit la cavale de notre héros adolescent et en guerre contre la terre entière, avant qu’il ne se trouve un mentor au sein de la résistance polonaise. C’est très gemmellien mais c’est aussi très campbellien, les deux n’étant absolument pas compatibles du tout ! Pour devenir adulte l’adolescent doit faire le deuil de son mentor : ici le maître et l’élève doivent affronter dans un combat à mort un émule allemand du sinistrement célèbre Comte Zaroff, et on devine tout de suite que des trois il ne doit en rester qu’un ! Epicness et tragicness to the max, du coup le récit principal fait pâle figure face à tout cela…

note : 6/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

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