Ryo Sumiyoshi
(scénario & dessin)

Centaures, tome 5

Manga, fantasy
Publié en VF le 17 mars 2021 chez Glénat
Publié en VO à partir de 2016 dans le magazine Matogrosso (« Jinba / 人馬 »)

Les centaures vivent de chasse, de pêche et de cueillette… Matsukazé, enfant, apprend ce que signifie “vivre” et devenir grand et fort au sein de la nature si changeante, si exigeante, si puissante. Quant aux humains ? Il suffit juste de ne pas trop les approcher, non ? Alors, pourquoi, tout d’un coup…​

​On ne change pas un équipe qui gagne, et Ryo Sumiyoshi s’est trop investie sur ses centaures japonais pour les abandonner. Avec ce tome 5 la série pour ne pas dire la saga continue, avec un nouveau diptyque cette-fois ci sous forme de préquelle…

Nous découvrons le chef de horde Aguri, son épouse Asahi, leurs enfants Matsukaze, réservé et anxieux, Mochizuki, extraverti et curieux, la jeune et innocente Koume, ainsi qu’avec beaucoup de pudeur celui ou celle qui aurait le ou la quatrième mousquetaire de la jeune génération… Et il ne faut pas oublier Mikuniguro centaure des plaines rallié à une horde des montagnes qui joue à la fois le rôle d’ami, d’oncle et de grand frère au sein de cette paisible famille…

Nous sommes dans une suite de tranches de vie qui prend la forme d’un manga ethnographique, sauf qu’on nous montre les us et coutumes ainsi que la vision du monde d’un peuple imaginaire et non réel. Mais nous sommes aussi dans un récit d’apprentissage car Matsukaze et Mochizuki change de statut en passant d’enfants à adultes. Mais le peuple centaure est rattrapé par la fatalité quand il est confronté au peuple humain maudit par le fléau de l’inégalité, faisant la part belle au pognon à tout prix (pognon à tout prix faisant les beaux jours de cette saloperie de reagano-thathéro-macronisme) .

Protéger quelqu’un, c’est aussi lui dire comment s’y prendre…

​Un père meurt, une mère est en deuil, et deux adolescents doivent prendre en charge la survie de leur peuple, en affrontant autant les humains que les centaures qui pensent comme ces derniers (les forts doivent dominer et exploiter les faibles, et autres conneries reagano-thachéro-macronistes).

La vie et la mort, l’amour et la haine, le peur et l’ignorance, le savoir et l’espérance : j’ai beaucoup plus appris sur l’existence dans ce manga que dans des milliers et des milliers de pages de pseudo-philosophes, qui sont nés avec une cuillère en argent dans leur bouche, et qui ne sont jamais sortis de leurs tours d’ivoire… Pour ne rien gâcher la mangaka a un style très particulier mais très travaillé, qui en mode serious business devient carrément de toute de beauté !

PS: Ici j’ai compris pourquoi les SJW étaient très prolixes sur telle ou telle offense prétendument commises sur telle ou telle minorité de leurs pays, mais d’un silence abyssal sur les crimes contre l’humanité commis sur des peuples entiers… Sans aucune surprise les bobos hipsters qui ne savent pas quoi faire de leur vie recherche davantage le buzz médiatique que la justice sociale !

note : 8/10

Alfaric

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